Vent de protestation sur le Centre de recherche nucléaire de Birine. Les ingénieurs de laboratoires et techniciens supérieurs de soutien à la recherche entament leur quatrième semaine de protestation. Ils observent de manière quotidienne, un sit-in d'une durée de deux heures dans l'enceinte-même du centre de recherche. Une action qu'ils qualifient de «pacifique» décidée, suite à «l'obstination du Comena à ne pas prendre au sérieux nos doléances exprimées dans des écrits adressés aux responsables immédiats, ou dans des plateformes de revendications transmises à la tutelle ou dans des correspondances de même nature sollicitant l'intervention du ministère de l'Energie», écrivent-ils dans une déclaration. Ces mêmes ingénieurs et techniciens supérieurs qui ont entamé ce mouvement de protestation le 11 avril dernier interpellent «les hautes autorités du pays sur la situation dramatique qu'endurent les employés d'un secteur stratégique aussi sensible que le nucléaire», dénonçant «le mépris que subit une frange importante du personnel face au mutisme de la tutelle». Les ingénieurs et techniciens décrivent une situation critique et parlent de six longues années de «pénible attente, marquées par une dégradation physique et morale de l'état de santé du personnel causée par un stress chronique nourri par la dégradation de notre situation socioprofessionnelle tributaire d'un dispositif salarial provisoire humiliant». Les protestataires mettent en garde contre «une énième sortie du Comena qui brandit encore une fois de plus, le tant attendu statut particulier du secteur qui n'est qu'un cafouillage qui vide ce projet de toute crédibilité ». Les travailleurs du Centre de Birine revendiquent une régularisation et une ouverture des promotions bloquées depuis 2005, la bonification de l'avancement horizontal, l'indemnité spécifique au poste liée à la zone, la prime de documentation et la prime de risque.