C'est au sein du CRASC qu'a eu lieu hier à Oran une journée d'étude intitulée «la violence urbaine en Algérie» organisée par l'équipe de recherche «les nouvelles formes de violence urbaine en Algérie : le cas de la ville d'Oran». Cette journée s'est avérée particulière pour deux raisons, d'abord parce que le président du groupe de recherche n'est autre que l'universitaire Addi Lahouari qui s'est fait connaitre entre autre pour ses écrits sur l'islamisme, l'armée et la politique et surtout, par la présence dans la salle de l'ancien ministre de l'intérieur Yazid Zerhouni. Ce dernier suivra avec beaucoup d'attention les débats et échanges entre communicants et présents dans la salle. Il se contentera avec des journalistes venus à sa rencontre, d'apprécier la nécessité de dresser un état des lieux des mutations et transformations de la société Algérienne au travers de tels travaux de recherche. Le sociologue Lahouari Addi fixera dans son allocution d'ouverture la délimitation de l'axe de recherche auquel participent 4 autres universitaires d'Oran qui se chargent de la partie enquête de terrain. Une délimitation qui laissera sur leur fin certains présents. En effet l'orateur dira que le choix de l'axe de recherche s'appuis sur un consensus de la définition de la «violence urbaine» comme «étant toutes agressions physique dans l'espace public». Et donc d'analyser le phénomène de la violence urbaine que sous la loupe de la délinquance, les gangs, la drogue etc. Il justifie du même coup l'exclusion de toutes autres violences qui revêtent un caractère politique, social, les émeutes, les protestations. De même que la délinquance comme la corruptions, et donc avec le risque de tomber dans la facilité en liant la violence urbaine à un phénomène de transformation des villes, du monde rural allant vers le monde urbain ou encore de faire le lien avec pauvreté et délinquants. Et d'estimer que «la violence urbaine n'est pas seulement du a un facteur psychologique c'est la société qui produit le délinquant, ce sont les situations sociales qui font le délinquant» et de considérer ainsi que l'ensemble de la société est responsable avant d'ajouter que «la société Algérienne est dans une phase de mutation». Durant son intervention l'orateur mettra encore en relief l'impact de l'extrême violence de la décennie noire avec des séquelles et des traumatismes collectifs et individuels qui peuvent être à l'origine de la violence de la société. Par ailleurs d'autres intervenants ont choisi de traiter ce phénomène de la violence urbaine à travers les gang qu'ils considèrent comme étant un nouveau phénomène et qui règnent dans des quartiers qui sont autant de territoire ou encore des délinquants sous l'emprise de la drogue. Pourtant Lahouari Addi dira que cette situation n'est pas propre aux villes Algériennes que le phénomène est ancien et se retrouve à des degrés divers dans presque toutes les grandes villes du monde.