Nombreuses sont les certitudes que détient le président du parti El Karama et dont il a tenu à faire part, hier, à l'occasion d'une réunion des coordinateurs du parti au niveau des 48 wilayas du pays. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Le président d'El Karama, parti né d'une dissidence au sein du FNA, semble être dans les secrets des dieux. Hier, à l'occasion d'une conférence de presse animée en marge d'une réunion des coordinateurs du parti au niveau des wilayas, il a «balancé» des certitudes qu'il dit déduire de sa propre analyse et celle des cadres du parti, pour la plupart, précise- t-il, d'anciens commis de l'Etat, accumulant une longue expérience. Et à tout seigneur tout honneur, Mohamed Benhamou soutiendra sous le sceau d'une certitude chevillée que le président de la République ne sera pas de la course à la présidentielle d'avril prochain. «Tel que je le connais, Bouteflika est trop fier pour accepter de postuler à sa propre succession, lui le fatigué, l'usé», lâchera-t-il avant de poursuivre : «En 2009 déjà, il fut forcé de rempiler pour une troisième mandature. » Forcé par qui ? «Par les gens qui l'utilisent comme un registre du commerce pour s'installer dans les rouages du pouvoir», dira-t-il. Le président d'El Karama affirmera que le système n'aura pas qu'un seul candidat puisque, selon lui, il lancera dans la course d'avril prochain jusqu'à quatre cavaliers avec le sacre certain de l'un d'eux. Ceci, quoiqu'il soutienne que «l'ère du président providentiel aéroporté est révolue». «On entend ici et là qu'un candidat à la prochaine présidentielle est annoncé du côté de l'Europe, un autre au Moyen-Orient et même un autre de la lointaine Amérique», ironisera Benhamou, qui se dira certain qu'il y aura une vingtaine de candidats à ce rendez-vous. Une flopée de postulants à la magistrature suprême du pays dont il fera probablement partie, lui qui annonce que son parti présentera son propre candidat qui ne saurait être que lui quand bien même il a pris le soin de dire que le parti regorge suffisamment de cadres compétents et intègres. Autre certitude de l'ex-compagnon de Moussa Touati, la présidentielle d'avril 2014 ne ressemblera en rien aux précédentes, sûr qu'il est d'un «inévitable second tour». Par ailleurs, le président d'El Karama plaide carrément pour l'avènement d'une deuxième république, celle des institutions et pas celle des personnes. «Il est temps de se départir de la culture du culte de la personnalité», proclamera- t-il, signifiant la préférence de son parti pour le régime présidentiel, l'Algérien, selon lui, n'étant «pas enclin à partager» surtout quand il s'agit du pouvoir suprême comme celui que confère le statut de président de la République. Ceci avec son aversion pour le fameux tiers présidentiel qui, selon lui, comme les députés, ne fait que dire «oui», lâchant sa dernière certitude, celle de la plus que probable dissolution de l'actuelle APN par le prochain président de la République.