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LE PRINTEMPS ARABE : UNE REVOLUTION CONTESTEE
Propagande à la Goebbels pour une opération américaine (12e partie)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 05 - 2013


Par Ali El Hadj Tahar
[email protected]
Mensonges et propagande à la Goebbels et à la Beria sont utilisés par un impérialisme qui ne recule devant rien, qui manipule ses foules et ses citoyens pour assassiner d'autres peuples : après les bébés sortis des couveuses au Koweït pour valider l'invasion de l'Irak dirigée par un Nabuchodonosor tyrannique, après le charnier de Timisoara (Roumanie de Ceausescu en 1989, ce «dictateur» tant décrié pendant que les Etats-Unis tuaient près de 2 000 Panaméens lors de l'invasion du pays qui visait l'élimination du président Manuel Noriega), après les méga-mensonges de faux camps de concentration en Bosnie, voici le charnier de Kadhafi concocté par Al-Jazeera.
Pour la Libye, il s'agit de démonter l'une des «dictatures les plus abominables de la planète». Or, il n'est pas prouvé que Kadhafi ait tué des citoyens, en dépit des allégations sur les disparus d'une prison près de Tripoli ! Déformation de l'information, propagande et «black propaganda» vont ensemble. Pour faire de la propagande noire, il faut de la terreur, des morts : les snipers seront infiltrés dans le pays pour semer la terreur et faire endosser les crimes au pouvoir. Il faut rappeler qu'entre 1985 et 1990, la CIA a utilisé les Contras pour affaiblir le pouvoir sandiniste du Nicaragua en finançant des mercenaires (entre 13 800 et 22 400) qui ont commis des milliers de crimes et d'attentats. C'est d'ailleurs l'une des guerres qui permettront aux chefs d'Etat l'Amérique latine de prendre conscience que la vassalité aux Etats-Unis n'est jamais payante et qu'il n'y a pas d'autre solution que de s'affranchir de l'impérialisme yankee. Entre 1991 et 2001, une guerre civile ourdie par les Etats-Unis va diviser l'ex-Yougoslavie en six mini-Etats dont certains serviront de base arrière au terrorisme d'Etat américain d'Al-Qaïda. La fameuse théorie américaine du «chaos reconstructeur» et de la recomposition du monde dans le cadre du Nouvel Ordre mondial ne concerne donc pas uniquement le Proche et Moyen-Orient : pensée par les néoconservateurs (prochaine partie), elle est en œuvre dans plusieurs parties du monde. Puis, en 2001, la Serbie connaîtra une révolution colorée sous-tendue par des groupes armés agissant dans l'ombre et dans le dos des «manifestants pacifiques». Outre les techniques utilisées lors de la révolution colorée en ex-Yougoslavie et en Europe de l'Est, des snipers, des émeutiers, des pyromanes et des saboteurs sont introduits dans toutes les «révolutions» du «Printemps arabe» pour affaiblir les régimes en place et leur imputer la violence, les crimes et le chaos qui en sont issus. La technique des coups d'Etat colorés trouve son origine dans une abondante littérature du début du XXe siècle. Elle a été mise en application avec succès par les néo-conservateurs étatsuniens pour changer les «régimes» de plusieurs Etats post-soviétiques. Elle a, par contre, échoué dans d'autres pays (Venezuela, Liban, Iran). John Laughland, qui couvrit certaines de ces opérations pour le Guardian, montre que les «révolutions colorées» financées et soutenues par les Etats-Unis ne sont pas aussi pacifiques qu'elles paraissaient, car elles étaient accompagnées de rebelles en armes (Ouzbékistan, Kirghizistan) chargés de semer la mort pour prouver que le «régime tyrannique» à démonter est vraiment criminel. John Laughland démonte les mythes que le peuple est derrière les événements et de la spontanéité des manifestations et des émeutes. Il est indéniable que les snipers ont été utilisés en Tunisie, en Egypte, sans parler de la Libye dont nous avons mentionné l'aveu de l'un des éléments des forces spéciales françaises.
Déstabilisation, mercenaires et forces spéciales
La stratégie de la rébellion comprend une bonne dose de propagande, de mensonges et de fabrication de fausses informations alarmantes pour manipuler l'opinion nationale et internationale. Lorsqu'exagérer les injustices et noircir le tableau par médias interposés, un massacre ou un charnier sont «découverts» pour offrir à l'ONU le prétexte d'une ingérence dans le cadre humanitaire comme ce fut le cas en Libye, le jour-même de la création du faux charnier par Al-Jazeera. Mais la déstabilisation des pays étrangers ne se contente pas des moyens pacifiques, elle utilise tous les moyens, y compris militaires, et ce, même contre les forces amies pour imputer le crime à l'ennemi. C'est ce que montre le livre intitulé Les armées secrètes de l'OTAN, dans lequel Daniel Ganser montre qu'il existe un réseau d'armées secrètes (stay-behind) créées par la CIA et le MI6 dans 16 pays et destiné à protéger l'Europe du communisme. L'officier de la CIA, William Colby, parle de ce réseau dans ses mémoires dès 1978. Ces cellules clandestines existent dans neuf pays de l'OTAN (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grèce, Italie, Portugal, Turquie) et dans quatre pays neutres (Autriche, Finlande, Suisse, Suède). C'est en 1990 que le Premier ministre Giulio Andreotti a révélé l'existence de «Gladio», l'armée secrète italienne. Selon Daniel Ganser, ces cellules auraient probablement commis les attentats de la gare de Bologne (en août 1980, 80 morts), de la Piazza Fontana (12 décembre 1969, 16 morts), les attaques des tueurs fous du Brabant (Belgique, tuerie en trois vagues : en 1982, 1983 et 1985, 28 morts) et l'assassinat d'Aldo Moro (1978). D'ailleurs, l'attribution de l'attentat du Lockerbie (1988, 270 morts) à Kadhafi est surréaliste, car si telle était la vérité, l'Angleterre aurait réduit la Libye en poussière, du moment que pour le seul caillou des Malouines, elle a massacré 649 militaires argentins. Après le 11 septembre 2001, la stratégie de la tension est devenue fondamentale dans la stratégie américaine d'autant que les vrais terroristes eux-mêmes font de l'attentat terroriste leur mode opératoire. Le terrorisme arrange les affaires des acteurs stay-behind de l'OTAN et des Etats-Unis qui trouvent l'occasion de démultiplier les guerres sous de fausses bannières. Le «Printemps arabe» est une version améliorée de la stratégie des années 1990 qui visait à faire tomber le monde arabe dans le «chaos constructeur» (ou régression féconde) des Etats dits «islamiques» en commençant par l'Algérie. On se rappelle qu'une fois devenu islamiste avec Omar Al Bachir – qui a perpétré un coup d'Etat en 1989 –, le Soudan a accueilli Ben Laden qui venait de terminer sa mission en Afghanistan, puisque c'est en 1989 que les talibans ont occupé le pays, une fois les forces de l'ex-URSS ayant quitté ce bourbier. Le Soudan a appuyé les terroristes du MIA, AIS et autres GIA en Algérie. L'instauration d'une dawla islamiyaen Algérie aurait précipité les autres Etats voisins, plus fragiles, dans le wahhabisme et fait d'eux des «Etats islamiques», selon le vœu américain. La théorie des dominos en commençant par le plus gros morceau (l'Algérie) ayant échoué, l'Irak et l'Afghanistan seront alors placés dans le viseur, avec comme argument l'assainissement de la région à la suite de l'attentat du 11 septembre 2001, attentat survenu comme par hasard après l'échec militaire de l'islamisme en Algérie. Et c'est un homme des cavernes qui a revendiqué l'attentat qu'aucune armée du monde ne peut exécuter sauf si elle est américaine et que les ordres viennent d'en haut. Le «Printemps arabe» permettra donc de placer des gouvernements à la solde des Etats-Unis en commençant par faire chuter le pays le plus faible, la Tunisie. Le maillon le plus faible a donc permis de créer un effet domino, et faire sauter les blocages psychologiques ailleurs, notamment en Egypte. La théorie des dominos est une vieille technique guerrière d'Alexandre le Grand devenue une théorie de géopolitique américaine selon laquelle le basculement idéologique d'un pays en faveur du communisme serait suivi du même changement dans les pays voisins. Invoquée par différentes administrations américaines pour justifier leur intervention dans le monde, cette théorie a été utilisée en sens inverse pour placer des amis plus sûrs que Moubarak et Ben Ali et un Kadhafi qui promettait pourtant beaucoup.
Révolutions colorées réglées au métronome
Selon Ziad Takieddine (9e partie), l'homme d'affaire franco-libanais, la guerre qui a été menée contre la Libye a été fabriquée de toute pièce : «La guerre contre la Libye est une histoire de pétrole avec le Qatar, ça, vous pourrez en être certain. Parce que le Qatar ne pouvait pas s'engager dans une guerre sans une grande puissance, cet émirat a entraîné la France, qui a, à son tour, entraîné l'OTAN. Les Américains ne voulaient pas de guerre.» Il précise qu'il a fallu l'appui géographique et logistique de la Tunisie du «Printemps» pour envahir la Libye. C'est ainsi que le général «révolutionnaire », Rachid Ammar et le Premier ministre Béji Caïd Essebsi ont ouvert les ports et les aéroports du Sud tunisien pour acheminer matériel de guerre, troupes étrangères et mercenaires vers les territoires libyens. D'ailleurs, Mustapha Abdel-Jalil lui-même a confirmé dans une interview sur la chaîne Libya Al-Ahrar que Béji Caïd Essebsi, Abdelkrim Zbidi et Rachid Ammar ont «activement participé à la révolution du 17 février, par le soutien logistique, par les armes et les munitions acheminées à partir du port de Zarzis». En outre, selon le site tunisien Leaders, «le président du Conseil national (libyen) de transition, Mustapha Abdel Jalil, a honoré, lundi, à Tunis, l'ancien Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, notamment pour sa contribution historique à la victoire de la révolution du 17 février et à l'acheminement d'aides aux combattants de la zone occidentale et l'aménagement de corridors sécurisés pour évacuer les civils et permettre à ces combattants de regrouper leurs forces et de marcher sur Tripoli. Par la même occasion, M. Abdel-Jalil a honoré Ridha Belhaj, directeur exécutif de Nida Tounès pour «son rôle éminent» dans la victoire de la révolution libyenne». Les révolutions colorées sont des coups d'Etat en réseaux. Faire tomber Ben Ali a permis de concrétiser un plan très vaste à l'échelle arabe. Une fois la Tunisie et l'Egypte gagnées au «Printemps arabe», les rebelles islamistes d'Abdel-Jalil ont transformé Benghazi en une zone d'exclusion armée jusqu'aux dents, disposant de blindés et de pilotes d'avions à réaction, fin prêts à livrer une guerre totale contre le pouvoir du guide libyen Kadhafi. A ces visées immédiates et de court terme à l'échelle maghrébine et arabe – notamment la liquidation de Kadhafi et de Bachar El-Assad – il faut ajouter un autre intérêt géostratégique à l'échelle arabe puis islamique en vue de la déstabilisation de l'Iran, puis au containment et l'affaiblissement de la Chine et de la Russie. Dans la première phase du «Printemps arabe», Kadhafi, était donc l'ennemi numéro 1 à abattre pour diverses raisons que nous verrons plus loin : lever ce verrou allait permettre d'abattre la Syrie et d'avoir une emprise sur tout le Sahel. Or, pour abattre Kadhafi, il était impératif de sacrifier Ben Ali et Moubarak, d'autant qu'ils n'auraient jamais marché dans la trahison exigée pour l'exécution de la nouvelle donne géopolitique : abattre le guide libyen, armer des terroristes en Syrie et au Mali, voire accepter de devenir les pantins du supplétif qatari et que la Ligue arabe devienne son outil de pression et de déstabilisation pour la destruction de tout le monde arabe et plus loin. Ainsi donc, en Libye, le 15 février 2012, les groupes terroristes aidés par des forces spéciales françaises étaient violemment opposées à l'armée libyenne. Le 21 février, le ministre libyen de la Justice, Moustafa Abdel-Jalil, démissionnait pour constituer un gouvernement provisoire. Le 27 février, le Conseil national de transition (CNT) était mis en place. Cinq jours après, le 10 mars, la France reconnaissait le CNT comme le gouvernement légitime de la Libye, et ce même jour, la Grande-Bretagne lui offrait un bureau diplomatique en territoire britannique. Le 17 mars, l'OTAN entamait son massacre massif des soldats libyens afin d'installer ses protégés. Une phase essentielle du plan du Nouvel ordre mondial et précisément de sous-programme appelé Grand Moyen-Orient se mettait en branle, de manière fracassante.
A. E. T.


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