SKIKDA 26 sur 38 communes déversent leurs déchets dans des décharges sauvages En visite à Skikda, jeudi, Mme Boudjemaâ Dalila, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, chargée de l'environnement, en compagnie de directeurs centraux, s'est enquise de l'état d'avancement de plusieurs projets relevant de son secteur. Le centre d'enfouissement technique, situé dans la localité de Zef-Zef, sur les hauteurs sud de la ville, a été la première étape. Sur place, l'hôte a pris connaissance du programme de gestion des déchets ménagers. L'opération, intitulée «étude d'élaboration du schéma directeur, éradication des décharges sauvages, réalisation et équipement du CET classe II à Zef-Zef et du CET classe III à Bouabaz», a été inscrite en 2001-2004, pour un montant de 275 millions de dinars. Le projet s'étendant sur 10 ha extensible consistera en la réalisation d'un mur de clôture, de casier, de 3 bassins de lagunage et de la dotation en plusieurs équipements nécessaires au bon fonctionnement du centre. Le directeur de l'environnement de la wilaya de Skikda a profité du déplacement de cette ancienne responsable pépinière expérimentale à l'ONTF de Sétif, pour relever les contraintes auxquelles est confrontée la politique des déchets ménagers urbains à Skikda. On peut en citer les plus importantes : insuffisance et incohérence des moyens matériels (1 camion pour 6 000, ce ratio atteindra 1 camion pour 4 300 habitants à la faveur de la dotation dont a bénéficié la Direction de l'environnement en matière de camions, bennes-tasseuses, rétro-chargeurs...), insuffisance en moyens humains (1 ouvrier pour 3 500 habitants), manque de professionnalisme (0,2% du personnel formé), insuffisance des capacités d'accueil (2 CET avec des capacités réduites prennent en charge 12 communes). Les 26 communes restantes déversent leurs déchets dans les décharges sauvages), disproportion entre les déchets générés et les déchets traités, 420 contre 246 tonnes/jour, faible recouvrement par les communes du TEOM (taux d'enlèvement des ordures ménagères), seulement 0,5%. En matière de propositions, la secrétaire d'Etat a eu droit à ceci : nécessité de programmer 3 CET et 4 décharges contrôlées au profit de la wilaya ainsi que deux centres de transfert au niveau du massif de Collo et de la zone humide Guerbes-Sanhadja, favoriser et/ou autoriser le recrutement du personnel, ainsi que sa formation, pour combler le déficit enregistré, impératif de réglementer l'activité «gestion des déchets» et promouvoir l'activité «récupération», notamment dans les filières plastique et papier-carton, le taux dans ce volet n'excédant pas les 0,4%. Les diverses activités (tri, pression, stockage, commercialisation...) effectuées au niveau du CET de Zef-Zef (l'un des rares au niveau national à le faire) ont incité à un projet d'extension et surtout à la réhabilitation de la décharge sauvage située sur site et datant de 1964. En témoigne aussi l'évolution ascendante des entrées des déchets des 7 communes (Skikda, El- Hadaiek, Hamadi-Krouma, Béni Béchir, Ramdane-Djamel, Bouchtata et Filfila) gérées par le CET, passant de 46 258,999 à 79 958,360, entre la période 2006-2012. Pour contenir justement celle-ci, un casier de 66 000 m3 sur une superficie extensible de 10 ha sera construit, ce qui permettra aussi de lutter contre les incendies qui ont étouffé la population riveraine, nécessitant à l'époque, en 2011, la mobilisation d'une moyenne de 150 camions par jour pour circonscrire les feux à l'aide des déchets inertes. La deuxième étape de la visite a été la Maison de l'environnement dans la cité Aïssa-Boukerma, sur la pente menant au nouvel hôpital. Inscrit en 2007, le projet n'a été lancé qu'en 2011, du fait du triple changement d'assiette foncière, pour un montant de 90 millions de dinars. Au niveau du nouveau siège de la Direction de l'environnement située dans la nouvelle cité administrative de Merdj Eddib, d'un coût de 89 millions de dinars (étude, réalisation et équipement et inscrit en 2006), Mme Dalila Boudjemaâ a pris connaissance des données liées au programme de dépollution industrielle, à la taxe des activités polluantes, la taxe d'enlèvement des déchets... Lors de sa tournée skikdie, la responsable a incité le personnel du CET de Zef-Zef à lancer des initiatives dans le secteur privé, à travers la création de leurs propres boîtes dans le domaine de la récupération des déchets. Elle a aussi déclaré que l'urgence est dans l'éradication des 3 500 décharges sauvages répertoriées à travers le territoire national. Zaïd Zoheir 70 milliards pour un centre d'incinération La wilaya de Skikda vient de bénéficier d'un projet de centre d'incinération d'un coût de 70 milliards de centimes, apprend-on de M. Belguidoum Khemissi, directeur de l'environnement de la wilaya de Skikda, en marge de la visite effectuée par Mme Dalila Boudjemaâ, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, chargée de l'environnement, jeudi à Skikda. Le choix du site n'a pas encore été arrêté, bien que des indiscrétions avancent la région de Azzaba. «Il est encore trop tôt pour identifier le terrain qui sera affecté à cet imposant projet. Il n'en demeure qu'il sera prôné la même démarche faite pour les CET, à savoir construire, au préalable, un centre d'incinération, avant de généraliser l'opération en fonction des besoins et des disponibilités foncières. En revanche, les études seront lancées incessamment, ce qui favorisera une idée plus claire pour la concrétisation de la nouvelle politique de l'Etat : substituer l'enfouissement à l'incinération.» Z. Z. OUM-EL-BOUAGHI Saisie de 160 quintaux de produits chimiques pouvant servir dans la fabrication d'explosifs Nous apprenons de sources sécuritaires que les éléments de la Gendarmerie nationale ont réussi, en ce début de semaine, à intercepter un premier camion dans le territoire de la commune de Kasr Sbihi, à 50 km au nord du chef-lieu de la wilaya lors d'un contrôle d'Oum El Bouaghi. Ceci suite à des informations qui leur sont parvenues à leurs services à travers une lettre. Ainsi, les éléments de la gendarmerie ont découvert une quantité de 140 q de produits chimiques soigneusement enfouis dans des bottes de foin. Les mêmes sources nous précisent que ces produits doivent faire l'objet d'un strict contrôle durant leur transfert et sous escorte par les services de sécurité. La gendarmerie a découvert une autre quantité de 10 q de produits similaires dans un magasin de stockage, suite à la lettre qui lui a été adressée. Dans le prolongement de la même opération, les gendarmes ont intercepté un autre véhicule de type Toyota en provenance de Tamlouka, dans la wilaya de Guelma, avec à son bord 10 q de produits chimiques. Selon les premiers éléments de l'enquête, ces produits devaient être acheminés vers la wilaya de Batna. Des sources sécuritaires nous ont fait savoir que la règlementation qui régit les transactions de ces produits ne permet pas le transfert de ces produits d'une wilaya à une autre sans l'aval des services de sécurité. Par ailleurs, tous ces produits saisis ont été remis aux services de l'agriculture et des procés-verbaux ont été établis contre les transporteurs de ces produits qualifiés de dangereux. Les éléments de la gendarmerie de la même compagnie ont intercepté un véhicule de type Harbin transportant une tonne de charbon destinée à être vendue à Constantine. Les services de sécurité, tous corps confondus, ont mené une lutte sans merci aux utilisateurs de ce combustible qui provient de l'abattage clandestin des arbres dans les forêts de la région de Aïn Sedjra. A noter que ces derniers temps, plusieurs associations et imams de mosquée ont dénoncé cette opération de déforestation à grande échelle opérée par des personnes sans scrupules qui abattent des arbres pour en faire du charbon qu'ils vendent d'une manière illicite aux gargotiers. M. C. EL TARF De l'eau potable pour 5 mechtas situées sur la bande frontalière Les citoyens de cinq mechtas, situées sur la bande frontalière Est, relevant de la commune de Zitouna, attendent avec impatience de bénéficier de l'alimentation en eau potable, à la faveur d'un projet inscrit depuis plus de 5 ans pour un montant de 26 milliards de centimes. Pour rappel, ledit projet, selon des indiscrétions, est destiné à alimenter cinq mechtas, à savoir El M'radia, Ouled Rahim, Enouazi, Enchiâa et Hammam Sidi Trad pour une population de plus de 500 habitants. Interrogé, le P/APC de la commune de Zitouna a été catégorique : «Le dossier administratif et technique du projet est en bonne voie, il sera finalisé au bout d'un mois. Son lancement s'effectuera au cours de cet été pour enfin fournir aux mechtas de l'eau potable à la rentrée sociale, soit au mois de septembre prochain.»