Quelques semaines après son élection à la tête du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf a rencontré, hier matin, au complexe olympique Mohamed- Boudiaf d'Alger, les gens de la presse pour les entretenir sur trois points de l'ordre du jour établi à cet effet. Berraf s'est étalé sur la vie interne du COA et sa gestion durant ce mandat olympique et a abordé l'un des axes de son plan d'action, qui est celui de la participation algérienne aux prochains Jeux méditerranéens de Mersin en Turquie et a clôturé sa conférence sur les tenants et les aboutissants de la crise qui secoue depuis un certain temps, la Fédération algérienne de handball. Berraf dressera un tableau exhaustif de la gestion du COA dont il préside les destinées pour ce présent mandat. Il dira que cette instance «est résolument engagée à relever les défis de l'heure, en s'engageant à assumer sa mission de coordination et son rôle de soutien essentiel au bon déroulement des programmes entrepris par les opérateurs du sport national», c'est-à-dire les différentes fédérations sportives algériennes. Il affirme que le COA «s'efforcera à déployer tous les efforts nécessaires pour se rendre utile et efficace au seul bénéfice des athlètes, des techniciens et des dirigeants ». Berraf a abordé les préparatifs des 17es Jeux méditerranéens de Mersin qui auront lieu en Turquie du 20 au 30 juin. Sur cette participation, le patron du COA signale que la délégation algérienne sera composée d'environ 250 personnes, conduite par Chebaraka Ahmed et Fezouine Rachid, comme adjoints. Pour les athlètes, leur nombre initial de 175 sera porté à 182 suite aux conclusions des réunions entre le MJS et le COA. En effet, la participation algérienne sera effective dans 19 des 32 disciplines sportives qui seront au programme de ces Jeux. L'orateur, tout en précisant que les représentants du COA n'ont rejoint le comité ministériel de préparation que tardivement, se réjouit du travail accompli par la tutelle. Il s'est montré satisfait qu'une entente s'est dégagée entre le COA et le MJS sur l'élargissement de la participation aux Jeux de Mersin à un maximum de femmes et d'espoirs. «Quoi de mieux, soulignera- t-il, que de lancer des jeunes dans ces Jeux de Mersin moins stressants que les Olympiades afin de les préparer aux grands évènements mondiaux.» Aux interrogations des gens de la presse sur les résultats à réaliser à Mersin, Berraf évacue d'un trait le discours «langue de bois» pour dire qu'il ne faudra pas s'attendre à de bons résultats sportifs ou une razzia de médailles». «Ce n'est pas possible, affirme-t-il, de passer d'une étape négative marquée par les ratages aux Jeux arabes, africains et olympiques à une étape positive. » Il argumentera ses propos en disant que les Jeux de Mersin ne seront qu'un passage obligé et intermédiaire pour être édifié sur les potentialités des sportifs algériens afin de les consolider, les améliorer ou rectifier les anomalies constatées. A des confrères qui ont rappelé que le Premier ministre Sellal avait mis la barre très haut en déclarant que notre pays devra se préparer pour l'objectif 2016, Berraf révèle qu'il voulait axer son plan d'action sur l'objectif 2020 mais que la dernière sortie médiatique de Sellal l'a obligé à modifier sa stratégie. Quant au problème du handball algérien, le président du COA brossera un tableau exhaustif de la situation. Il relatera toutes les péripéties ayant jalonné cette crise algéro-algérienne avant d'être internationalisée. Après son exposé, Berraf sera à l'écoute de certaines interrogations et demandes d'éclaircissement des présents, qu'ils soient journalistes ou invités. Serein au début de ses réponses, le patron du COA sera contraint d'être un peu plus «sec» pour remettre à leur place, les personnes peu objectives dans leurs interventions. Il s'interdira de faire des révélations sur les pratiques constatées dans le récent renouvellement du staff dirigeant de cette instance fédérale. Déclarant s'être engagé pour redonner de la sérénité à la FAHB, Berraf sortira de ses gonds pour dénoncer l'entêtement de Derouaz à ne reconnaître aucune instance nationale ou internationale et refuser de quitter la FAHB, lui et le bureau fédéral. Berraf dira que, désormais, le COA dégage sa responsabilité dans toute décision négative sanctionnant la FAHB. Aussi, il informera que le dossier de la FAHB sera pris en charge par le comité de travail mis en place en commun accord par le COA et l'IHF. Ce sera à ce dernier, informe-t-il, de mettre en pratique la feuille de route de sortie de crise.