Bien que transparente et presque sans réserves, la conférence de presse tenue à la nouvelle auberge de jeunesse et animée par «les derniers des Mohicans» en l'occurrence le DG de la SSPA, Mourad Snouci et le président du CA Moussa Merzougui, a permis de déduire encore une fois, que l'avenir du CABBA est obscur et sans grand optimisme, à cause de l'éternelle crise financière qui revient toutes les saisons et de manière régulière. Optimistes malgré tout, les deux responsables estiment tout de même qu'ils ont eu le mérite de maintenir l'équipe en Ligue 1 : «Nous sommes contents d'avoir réussi à remplir notre mission au cours de ces quatre derniers mois et à maintenir le team en Ligue 1, grâce à l'aide des autorités locales», a rapporté Snouci. Dans la même logique, Merzougui prévoit tantôt des jours meilleurs pour le Ahly en promettant de bâtir ce qu'il appelle «la grande équipe», et menace tantôt de démissionner si de gros moyens ne viendraient pas à son secours : «Maintenant reste le feu vert du chef de l'exécutif pour trancher définitivement cette question», annonce- t-il. Dans la foulée, des révélations ont été apportées sur des affaires antérieures à l'instar d'une broche métallique placée au pied droit d'Essifi, le joueur tunisien qui a coûté à l'équipe plus de 8 millions de dinars, sur des joueurs payés net sans aucun impôt, sur le côté indisciplinaire de quelques joueurs non sanctionnés, sur d'ex-responsables du team qui auraient filé des tuyaux sur leur propre équipe à des présidents de clubs concurrents immédiats et sur d'autres questions scabreuses. Malheureusement, toutes ces révélations viennent très en retard ! Amrani qui a rompu momentanément son contrat d'avec le Ahly. «Je ne peux pas travailler dans de telles conditions». Il avoue que son bilan technique était négatif, «sept buts en treize matches, cela veut tout dire !», enchaîne-t-il. Néanmoins, il fera remarquer qu'avec quatorze joueurs seulement et sans aucun attaquant de métier (il en a libéré dix, vingt minutes avant le point de presse, rapporte Merzougui) sa mission était impossible au CABBA.