Les travailleurs des EPIC de la wilaya d'Alger en l'occurrence Net Com, Asrout, Erma, Edeval, Hurbal, EGCTU, Hurbanis, Presco et les ateliers d'Alger menacent d'une démonstration de force à compter de la semaine prochaine. Mais en attendant, un sit-in de protestation est prévu aujourd'hui au niveau du siège de l'union de wilaya d'Alger UGTA, à la place du 1er mai. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Le sit-in de protestation prévu aujourd'hui est considéré comme une première démonstration de force d'une série d'actions programmées par la coordination syndicale UGTA des EPIC de la wilaya d'Alger. «Face au refus des autorités de la wilaya d'Alger de donner suite à nos revendications légitimes, nous nous sommes vu dans l'obligation d'engager cette démonstration de force», explique un responsable syndical. En effet, les travailleurs des Epic concernées ont fait état en janvier dernier de plusieurs revendications dont certaines sont spécifiques à leurs fonctions et «qui sont restées sans réponses». Il s'agit entre autres, des agents de nettoyage qui évoquent les risques encourus, dont celui des maladies contagieuses et autres nuisances qu'ils côtoient au quotidien. «Ces ouvriers travaillent dans des conditions difficiles et spécifiques, cela doit être pris en considération. Des indemnités en rapport avec ces professions doivent donc être assurées. Il s'agit notamment des heures supplémentaires qui sont normalement rémunérées à 40% alors que les travailleurs ne touchent que 20%», explique la même source. Pour rappel, les travailleurs des Epic de la wilaya d'Alger sont notamment solidaires avec leurs collègues de Net Com. Un rejet exprimé par ailleurs par les syndicalistes du Snapap qui ont dénoncé le protocole d'accord signé le 21 février 2013 entre la wilaya et le partenaire social, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), dans lequel il a été décidé que les EPIC ne pourront plus bénéficier d'une augmentation de salaire avant les cinq années à venir. C'est ce qu'avait indiqué M. Mohand Sifouane, secrétaire général du Syndicat national autonome des travailleurs de nettoiement et d'assainissement affilié au SNAPAP. «L'ensemble des employés rejettent cette décision jugée pénalisante et qui ne contribue en rien à l'amélioration de notre niveau de vie», a déclaré le même responsable. Pour le SNAPAP, les employés réclament toujours, la prime de contagion, la permanisation des agents sous contrat depuis plus de 10 ans, la prime de risques ainsi que le reclassement. «Plusieurs employés victimes d'accidents de travail ne bénéficient pas des œuvres sociales», s'est plaint M. Sifouane. «Ils se soignent par leurs propres moyens», a-t-il ajouté. «Beaucoup d'entre nous sont issus des wilayas de l'intérieur du pays et vivent avec des salaires en deçà de 30 000 DA», dira l'un deux. A titre indicatif, l'EPIC Netcom compte un total de 6 500 agents de nettoiement et d'assainissement spécialisés dans la collecte de déchets domestiques au niveau de 28 communes d'Alger.