Au lendemain de leur confrontation devant les Burkinabés, les joueurs de Vahid Halilhodzic ont bénéficié d'un quartier libre. Quelques-uns sont allés voir leurs familles en Algérie et d'autres ont préféré découvrir la vie algéroise. Hier, tout le monde était sur le pont pour reprendre le travail préparatoire en vue du match de dimanche prochain à Porto-Novo, contre le Bénin. Un rendez-vous crucial dans la course aux qualifications à la World Cup du Brésil, en 2014. Les Verts qui sont tenus de bien négocier leurs deux prochaines sorties de ce tour préliminaire, respectivement face au Bénin et au Rwanda, semblent jouir de conditions de préparation optimales, quelques jours avant la reprise de la compétition officielle. Le dernier test face au Burkina Faso, dimanche à Blida, a mis en évidence de bonnes et de moins bonnes facettes chez le team de Coach Vahid. Le Bosnien qui s'est félicité du succès, «bon pour le moral», réalisé devant le vice-champion de la dernière CAN, a émis le vœu de voir son commando «rugir» dans moins d'une semaine face au Bénin. «Je dois aligner les joueurs les plus courageux, car je m'attends à ce qu'il soit joué dans des conditions spéciales. L'aspect psychologique sera donc déterminant dans ce rendez-vous», a-t-il signifié aux médias à la fin du match gagné devant un ensemble du Burkina Faso moins viril que d'habitude. Halilhodzic en était le premier à se rendre compte que les joueurs de Paul Put avaient mieux à faire dimanche dernier. C'est pourquoi, il tenait à avertir son groupe sur la difficulté de la mission qui l'attend face aux Ecureuils puis aux Guêpes du Rwanda. «Je sais très bien que l'adversaire (le Bénin, Ndlr) nous prépare quelque chose. Il faudra être armés de courage et de volonté pour espérer revenir avec un bon résultat, d'autant plus que ce déplacement sera suivi par un autre, non moins compliqué au Rwanda», dira l'ex-sélectionneur des Eléphants de la Côte d'Ivoire. Lui qui n'a de cesse de rappeler que son équipe a de gros soucis à s'illustrer en dehors de ses bases. «Les statistiques des rencontres de l'Algérie à l'extérieur, lors de ces dernières années, ne sont pas rassurantes. Cela prouve qu'on n'est pas vraiment costauds à l'extérieur», a-t-il concédé. Pour le sélectionneur des Verts, le match du Burkina Faso n'était pas «le test idéal». «Certes, j'aurais aimé jouer un match amical dans un pays où le climat ressemble à celui du Bénin, mais c'était impossible de réaliser cette option, vu que les joueurs avaient besoin de récupérer de leur longue saison. Un autre déplacement allait les fatiguer davantage», explique-t-il, et d'avancer que «le système de jeu appliqué lors de ce match amical contre le Burkina Faso ne devrait pas être forcément celui qui va être adopté contre le Bénin». Pour la première bataille devant le Bénin, dimanche prochain à Porto-Novo, Halilhodzic compte sur des guerriers de la graine de Medjani. Un élément à propos duquel Halilhodzic ne tarit pas d'éloges. «L'engagement physique de Medjani et son gabarit pourraient nous être utiles face à une équipe béninoise très physique. Le joueur s'en est d'ailleurs très bien sorti dans cette rencontre face au Burkina, mais rien n'est encore sûr quant à sa titularisation dans ce même poste dimanche prochain», confiera le Bosnien qui espère voir «tout le groupe» suivre l'exemple du sociétaire de l'AS Monaco.