Trêve dans le secteur de la santé. L'Intersyndicale des professionnels de la santé gèle son mouvement de grève. Le SNPSP, le SNPSSP et le Snapsy ne signent cependant pas un chèque en blanc à la tutelle. Les trois syndicats appellent le ministère de la Santé à tenir ses engagements en organisant dans les plus brefs délais les rounds de négociations dont le principe a été retenu mercredi dernier. Nawal Imès- Alger (Le Soir)- La balle est désormais dans le camp du ministère de la Santé. L'Intersyndicale de la santé est en attente de l'organisation des séances de travail avec des représentants du ministère de la Santé. En les recevant mercredi dernier à l'issue du cinquième sit-in qu'ils organisaient, le chef de cabinet de Ziari avait assuré que des invitations à ces séances de travail seraient envoyées au plus tard lundi. Hier, les syndicats n'avaient toujours rien reçu. Ils sont en attente d'un échéancier et d'engagements permettant de tracer un calendrier qui puisse permettre aux trois syndicats de faire avancer les dossiers en suspens et qui ont été à l'origine d'une grève cyclique. Le Dr Merabet, président du SNPSP, dit espérer des échéances courtes afin que le syndicat puisse, dit-il, «proposer du concret à ses adhérents d'ici la rentrée sociale». Le Dr Youssfi, président du SNPSSP, estime, quant à lui, que les syndicats avaient pris leurs responsabilités et qu'il était temps que le ministère de tutelle prenne les siennes. Unanimes, les présidents du SNPSP, du SNPSSP et du Snapsy considèrent que des lobbys ont poussé au pourrissement et n'ont pas du tout plaidé pour l'apaisement dans un conflit qui aurait pu s'installer dans la durée. En dépit de cette reprise du dialogue, l'Intersyndicale de la santé appelle ses adhérents à «rester vigilants et mobilisés jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications». Il s'agit pour Khaled Keddad, président du Snapsy, de mettre la confiance à l'épreuve sans pour autant faire de concessions sur les revendications. L'Intersyndicale de la santé qui s'était réunie hier a tenu à dénoncer les mesures répressives ayant ciblé de manière discriminatoire les grévistes et demande la levée de toutes les sanctions. En attendant la reprise effective du dialogue et la mise en place d'un calendrier pour la prise en charge de leurs doléances, les syndicats convoqueront ultérieurement leurs conseils nationaux respectifs pour réévaluer l'état d'avancement des différents dossiers.