Trois nouveaux points dans l'escarcelle des Verts dans ces éliminatoires africaines (groupe H). Un but de Saphir, à l'entrée de la seconde mi-temps, assorti d'une prestation juste moyenne techniquement mais avec la rigueur d'une sélection de niveau mondial, a permis à l'EN de conserver son leadership. Avant le match Mali-Bénin, hier soir à Bamako, les Algériens comptaient 5 unités d'avance sur les Maliens. Suffisants pour espérer un passage en force pour le tour des play-offs dont le tirage au sort se tiendra le 16 septembre prochain au Caire. Dans cette rencontre d'apparence déséquilibrée, vu les forces en présence et les ambitions des uns et des autres, les Algériens se devaient de matérialiser leur envie de vaincre dès la première période. Le climat lourd et la pelouse qui l'était tout autant constituaient des handicaps pour Guedioura et compagnie qu'il fallait surmonter d'emblée. Pour autant, il fallait compter sur un adversaire qui, lui aussi, en voulait. Pour le prestige mais certainement pour soigner un moral avant de se lancer dans les prochaines conquêtes. Pour ce faire, les Amavubis jouaient à plat, statiques et procédaient par des contres, rares mais généralement déroutants. Derrière, leurs défenseurs se chargeaient de repousser les rushs entrepris sur les couloirs par nos «Espagnols», Feghouli et Brahimi. Le buteur de Porto-Novo, Slimani, semblait esseulé et fut moins tranchant que d'habitude. Il fallait, côté algérien, procéder autrement. Des balles longues, aériennes pour la plupart, et des situations standards (coups francs et corners). C'est depuis ces deux axes que les plus franches opportunités furent créées et sur lesquelles le portier rwandais, Ndori, s'est déployé de fort belle manière. Cela se passait en tout début de match quand Taider reprenait un centre au cordeau de Feghouli (2') puis sur une reprise de la tête de Slimani (8'). Puis, las de faire céder le mur dressé par les Guêpes grâce à des essais de près, les hommes de Halilhodzic vont s'essayer aux frappes lointaines tentées par Guedioura et autre Medjani. Ce dernier aura eu l'occasion de faire plier les Rwandais, en vain. Sa terrible frappe à l'intérieur de la zone de vérité échouera dans les décors (43'). Virtuose Brahimi, Taïder le sauveur Au terme d'une première mi-temps un peu plus compliquée qu'espéré, les Algériens avec Brahimi qui a fait parler son génie et sa maîtrise du cuir, se voyaient dans l'obligation de conclure leur ascendant affiché pendant les 45 premières minutes dès le retour des vestiaires. Ce qui donnera une physionomie semblable au premier half, la réussite en sus. Une touche effectuée par Guedioura, un relaistalonnade de Slimani, Taïder se lance dans un face-à-face avec Ndori, lequel repousse la première tentative mais craque sur la seconde du médian de Bologne (51'). Une réalisation qui venait récompenser les efforts consentis par Bougherra et Cie, ravis de mener la course devant, contrairement au match de Porto-Novo où ils avaient à remonter le score. Taider, qui signait son deuxième but en sélection (le premier, il l'a inscrit contre le Bénin, en mars dernier), aura l'occasion de doubler la mise à la 83', quand suite à un raid de Feghouli, il reprend le cuir dans les cieux de l'Amahoro Stadium alors qu'il était sur la ligne des buts. Moins stressés, les camarades de Mesbah ne semblaient plus subir cette pression devant un adversaire qui aura, somme toute, fait du bruit pour rien.