La treizième sortie officielle d'Islam Slimani, sous le maillot vert, a été une réussite. Une nouvelle preuve de la grande qualité d'un attaquant qui, en 2011, avait à peine quelques matches de ligue 1 dans les jambes. L'enfant de Aïn-Bénian, où il a fait ses premiers pas de footballeur sous les couleurs des Requins Bleus du WBAB, a éclairé le ciel annoncé sombre des Verts à Porto-Novo. Grâce à son doublé mais surtout à un travail de sape inlassable mené par le centre-avant du Chabab. Un jeune (il fêtera ses 23 ans lundi prochain) qui ne semble pas avoir froid aux yeux. La tête chauve mais chaude, le longiligne attaquant de la sélection a signé hier ses huitième et neuvième buts sous le maillot de l'EN. Comme à son premier match sous la conduite de Halilhodzic (le 12 mai 2012 à Blida, en amical, contre le Niger, Slimani fut un poison pour les défenseurs et leur gardien). En cinq minutes, muet qu'il était dès l'entame de ce choc, le Bélouizdadi a frappé les esprits par son sens de but, son agilité et son sang-froid. Buteur, «gêneur», Slimani a fini par agacer les Ecureuils par ses appels et ses pénétrations déroutantes. Une prestation qui a servi les Algériens qui ont réussi le succès tant espéré. Halilhodzic en premier. Lui qui, malgré une CAN complètement manquée (du moins sur le plan de l'efficacité), maintenait sa confiance en Slimani. Ce dernier lui a renvoyé l'ascenseur. En sauvant le Onze algérien d'une défaite compromettante. Il a surtout soigné son CV, lui dont les clubs, nationaux, maghrébins, arabes et même d'Europe, multiplient les clins d'œil et les offres financières mirobolantes. Plus rien ne retiendra, désormais, Islam Slimani. Surtout pas Gana, le boss du CRB, qui réclamait 1 million de dollars pour sa libération. Une «bouchée de pain», au lendemain de la révolte de Magic Slimani.