Reconstruire le modèle de développement national sur le court, moyen et long terme, bâtir un nouveau pacte économique et social. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) — Plus de 500 représentants institutionnels, de l'establishment socioéconomique, experts et universitaires nationaux en ont convenu jeudi dernier, à l'issue de trois jours de débats au Palais des nations (Club-des-Pins), lors du Forum économique et social du Cinquantenaire. Regroupés à l'initiative du Conseil national économique et social (Cnes), ces participants, conscients des atouts mais aussi des vulnérabilités structurelles auxquelles sont exposés l'Etat, l'économie et la société, confontés à des enjeux cruciaux, des impératifs, ont cherché à dessiner les contours de l'Algérie de l'après- 2015. Il s'agit de développer un nouveau modèle de croissance économique, moins dépendant des hydrocarbures, diversifié et mieux régulé et optimisé. Egalement, de stimuler le développement de l'entreprise, libérée de toute contrainte et booster la rénovation des systèmes de gouvernance entrepreneuriale, certes, mais aussi institutionnelle et administrative. Comme il s'agit de promouvoir et valoriser le capital humain, l'innovation et par conséquent l'économie fondée sur le savoir, la maîtrise des technologies et de la science ainsi que la diffusion de valeurs culturelles comme l'amour du travail restant primordiales ... Voire, contribuer à rebâtir, redynamiser le pacte économique et social engageant les divers partenaires économiques et sociaux du pays. En ce sens, les participants à ce Forum ont formulé plusieurs recommandations, des actions concrètes et efficaces, certains égards assez similaires à celles que n'ont eu de cesse, ces dernières années, de prôner les divers cercles de réflexion, instances officielles ou semi-officielles. Ce que président du Cnes, Mohamed Seghir Babès, lors d'une conférence de presse tenue à la clôture des travaux, a admis, tout en misant cependant sur l'onction que ce conseil en tant qu'instance consultative, un «espace institutionnel de la République», pourrait leur accorder. Néanmoins, des recommandations appelées à être affinées, maturées et sous-tendues par un échéancier de mise en œuvre et des dispositifs de suivi. Des recommandations qui pourraient inspirer l'élaboration des prochaines lois de finances ainsi que d'autres textes législatifs, la conception des politiques publiques et des stratégies de développements sectoriels, voire l'élaboration du prochain programme quinquennal. C'est ce qu'a laissé entendre le président du Cnes. Ainsi, Mohamed Seghir Babès semblait serein quant à l'applicabilité, la mise en œuvre de ces recommandations, l'engagement du gouvernement, habilité à acter les politiques publiques, étant affirmé à ce propos, assure-t-il. Et cela même si plusieurs contributions du Cnes, saisi par le président de la République sur moult problématiques dont le projet e- Algérie ou le développement local notamment, restent encore sans suite, faute d'implication gouvernementale concrète. Par ailleurs, le président du Cnes a indiqué que l'Institut africain de recherche sur le développement durable, lancé en partenariat avec l'Institut de la Banque mondiale, sera inauguré à Alger en septembre prochain. En outre, M. Babès a indiqué que l'Algérie disposera dès l'année prochaine d'une Académie des sciences et de la technologie.