Les responsables des universités algériennes et tunisiennes se sont rencontrés, hier, après l'accord conclu entre les deux parties le mois dernier en Tunisie. Il s'agit pour les participants au programme d'arriver à une organisation scientifique et de recherche régionale. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Intervenant à l'ouverture de la rencontre, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur, a expliqué que les pays du Maghreb ont les moyens humains et matériels pour répondre aux exigences de l'heure, notamment en matière de recherche scientifique, en vue de relever les défis stratégiques. ` Le ministre évoquera aussi les possibilités d'échanges entre les deux pays, notamment pour ce qui est des enseignants. La réflexion, selon Rachid Harraoubia s'orientera aussi sur des diplômes communs. Le ministre de l'Enseignement supérieur abordera la question du statut particulier du professeur et du chercheur, notamment des chercheurs installés à l'étranger qui, selon lui, doit être traitée, annonçant que le secteur est à un stade avancé dans l'application des textes en question. La Conférence algéro-tunisienne des universités, a expliqué le ministre sera un espace de concertation, d'échanges et de coopération. Cela concerne notamment les programmes de qualité, la relation entre l'université et l'entreprise, l'emploi des diplômés et la bonne gouvernance. Selon les présents, pour la première fois, l'université implique les opérateurs dans ce genre de rencontres. Il existe, par ailleurs, entre l'Algérie et la Tunisie 44 accords entre les institutions universitaires. La conférence organisée hier est un organe de réflexion et d'évaluation des actions de coopération entre les universités des deux pays. Elle vise la planification des objectifs et des actions de coopération. Pour les intervenants, il s'agit d'une force de proposition au sein des programmes internationaux dont les programmes européens. Les participants devraient ainsi s'atteler à définir et proposer les moyens à mettre en œuvre pour assurer la pérennité d'une coopération dans le domaine universitaire et à la mise en place du suivi et de la mobilité des enseignants et des étudiants. La conférence, qui se réunira deux fois par an, proposera l'organisation de manifestations scientifiques. Par ailleurs, et selon les responsables tunisiens, plus de 700 chercheurs de ce pays activent dans des institutions occidentales alors que 7 % seulement des étudiants partis poursuivre leurs études à l'étranger reviennent en Tunisie.