Pour le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui s'exprimait hier, sur le refus catégorique des enseignants chercheurs du système classique d'une éventuelle équivalence entre le diplôme doctorat ès sciences et le doctorat 3e cycle LMD, «tous les diplômes ont un caractère national». Interrogé par la presse en marge de la visite d'inspection qui l'a conduit, hier, à la ville universitaire de Constantine, sur la pétition lancée en ligne par près de 5 000 signataires pour exprimer leur refus de l'«alignement du diplôme du système classique et le cycle LMD», Rachid Harraoubia n'a pas voulu s'étaler cette la question. Notons qu'un sit-in national auquel devaient prendre part des enseignants chercheurs et post-graduants du système classique est prévu aujourd'hui devant le ministère de tutelle. Aussi laconique, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, se contentera de dire à ce sujet que «ces diplômes sont des diplômes nationaux. Il n'y a pas d'équivalence. Un diplôme national est un diplôme national». Les enseignants chercheurs protestataires ont réclamé, dans un document diffusé jeudi dernier, des «précisions quant au statut du nouveau régime LMD» et exigé «la promulgation d'un décret fixant les équivalences entre diplôme classique et LMD en tenant compte des standards universels». S'agissant de la ville universitaire de Constantine, la plus grande de l'Afrique du Nord, confié à un consortium chinois et dont les travaux accusent un grand retard par rapport aux délais de livraison contractuels, Rachid Harraoubia, qui visitait l'Ecole nationale supérieure de biotechnologie dira : «Les choses avancent très vite. Toutes les mesures ont été prises pour recevoir les étudiants à la prochaine rentrée universitaire.» Aucune précision quant à la livraison de la totalité du projet, dont au moins cinq facultés, un restaurant et plusieurs résidences devaient être fonctionnels l'année dernière, n'a été fournie par les responsables du projet. Sur un autre chapitre, le ministre a présidé, dans la matinée, la séance inaugurale des assises nationales de biotechnologie organisées par le Centre de recherche en biotechnologie de Ali Mendjeli. Dans une brève allocution, Rachid Harraoubia a énuméré les grandes lignes du programme quinquennal en matière de recherche et de développement du secteur de la biotechnologie en Algérie. Selon le ministre, l'objectif attendu de ces assises, auxquelles ont pris part des enseignants, des chercheurs et des étudiants en biotechnologie, est «de définir les priorités nationales devant être prises dans l'élaboration du prochain programme quinquennal».