La patronne du Parti des travailleurs (PT) croit dur comme fer à la menace extérieure qui plane sur le pays. Une main «étrangère» que l'on ressort paradoxalement à l'approche de chaque rendez-vous électoral de première importance, comme la toute prochaine présidentielle. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - A tel point, d'ailleurs, que Louisa Hanoune a dédié un meeting internationaliste à cette «problématique », hier, à la Maison du peuple. L'occasion pour Hanoune de ressasser, une fois de plus, sa religion faite et connue de tous, en évoquant avec insistance les effets des changements dans les pays voisins qui sont, selon elle, non sans conséquences sur le pays. Notamment depuis l'ouverture de la boîte de Pandore dans le Sahel avec les Printemps libyen, tunisien et égyptien qui ont fait le lit du terrorisme transnational dans la région dont l'une des virulentes répliques, la seconde, est l'attaque du complexe gazier de Tiguentourine. «Le pays partage près de 6 000 kilomètres d'anarchie à ses frontières, surtout avec les velléités d'intervention américaines en Afrique du Nord, notamment l'Algérie, le plus ciblé de tous les pays de la région, selon elle avec le déploiement de Marines au sud de l'Italie et de l'Espagne. Le tout avec l'étroite collaboration de bien d'ONG dont Freedom House qu'elle citera, qui travaillent, poursuivra Hanoune, à «inciter à la rébellion sous couvert de printemps arabe qui a détruit bien des pays. Et pas que sur l'aspect militaire puisque l'Algérie, selon la patronne du PT, subit de terribles pressions d'ordre économique. «Deux facettes d'une même pièce» qui ont pour finalité commune, le «sauvetage du système impérialiste», affirmera Hanoune, qui lancera un message de résistants : l'indépendance du pays n'admet pas qu'on y touche», dira-telle sous un tonnerre d'applaudissements d'une assistance acquise à la «cause». Lui succédant, le secrétaire général de l'UGTA se fera, à l'occasion, le défenseur acharné du «tout national », ce qui n'était pas pour déplaire à mon «amie Hanoune», comme il le dira lui-même. «Nous nous sommes entendus avec le gouvernement pour réanimer l'industrie et le produit nationaux que certains essaient de casser», soutiendra Abdelmadjid Sidi-Saïd, qui invitera les présents à acheter «algérien». Car, expliquera-til, «un produit local acheté signifie la garantie de 3 postes d'emploi, en appelant carrément à un éveil collectif. Selon des statistiques établies par la Centrale syndicale, l'achat des produits locaux permet, selon Sidi- Saïd, outre de sauvegarder les postes d'emploi existants, d'en créer trois millions d'autres. Aussi, cela n'aura-t-il pas d'effet sur le pouvoir d'achat des travailleurs, soulignera le patron de l'UGTA qui s'en prendra aux puissances occidentales, les Etats-Unis et la France en tête qui, tout en protégeant leurs propres économies, nous ordonnent de privatiser et de voir avec le FMI». «Nous n'avons peur de personne et personne ne peut nous inquiéter», dira Sidi- Saïd qui reconnaîtra que le combat à même de venir à bout des problèmes auxquels fait face le pays est de longue haleine». A noter que ce meeting a vu la participation de nombre de syndicalistes venus des quatre coins du pays ainsi que des Etats-Unis, Haïti, Pakistan, France, Turquie et Mali.