La justice a tranché dans la crise interne qui secoue le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), depuis 2003. La légitimité revient aux anciens membres du conseil national du syndicat. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Chebboutti Abdelhakim a été élu président du SNTE par le bureau national du syndicat lors du congrès tenu les 28 et 29 mai dernier. C'est ce qu'ont annoncé, hier, lors d'une conférence de presse, les membres de ce syndicat. M. Chebboutti a expliqué que la justice a tranché définitivement dans la crise interne qui secoue le SNTE depuis 2003. Ainsi, Abdelkrim Boudjennah, qui a pris les rênes du SNTE depuis 2003, a été débouté. «Boudjennah s'est emparé du syndicat et a pris sa présidence alors qu'il était exclu et radié des rangs du syndicat mais il a été soutenu par certains cadres du ministère de l'Education nationale du temps de Benbouzid qui l'ont imposé et permis d'activer en toute impunité», a souligné l'actuel président du SNTE qui a expliqué que M. Boudjennah avait rejoint à l'époque le SNTE depuis deux années (en 2001), il n'avait donc pas le droit d'accéder au poste de président en 2003 car la loi exige cinq ans d'activité au sein d'un syndicat pour pouvoir se présenter à ce poste. Cependant, selon les membres du bureau actuel, malgré les nombreuses sollicitations, «ni le ministère du Travail ni celui de l'Education nationale n'ont voulu agir pour appliquer les lois de la République». M. Chebboutti qui dit qu'«actuellement, le ministère du Travail n'a aucune excuse pour ne pas appliquer une décision de justice», a souligné qu'il a été déjà reçu par l'actuel ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, qui a promis de se pencher sur cette affaire. La priorité du nouveau bureau du SNTE est de «soigner l'image du syndicat ternie par les nombreuses escroqueries de l'ancien président», a indiqué M. Chebboutti.