L'association Ichbilia (Séville) de Souk Ahras vient de créer une école de malouf et d'enseignement de la musique andalouse, a indiqué dernièrement son président, Sadek Bouraoui. ce dernier a déclaré à l'APS, en marge d'une rencontre des associations culturelles avec la commission de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) chargée des affaires sociales, culturelles, religieuses et sportives, que cette école a été ouverte à la maison de la culture Abderrezak-Hafsi, en vertu d'un accord conclu en avril dernier avec la Direction de la jeunesse et des sports (DJS). Le directeur désigné pour cette école, l'artiste Abdelkrim Zellagui, a affirmé que l'école se donne pour mission de «conserver ce patrimoine musical, à Souk Ahras, qui fut un trait d'union entre Tunis et Constantine». L'école accueille pour le moment, en attendant d'étoffer ses effectifs, 14 élèves des deux sexes, âgés entre 15 et 18 ans, qui apprennent à jouer du violon et du luth, avant de «s'attaquer» aux noubas et à leur exécution. Il est prévu que cette école prenne part au 7e Festival du malouf de Constantine, prévu ce mois de juillet ; c'est pourquoi, a affirmé le président de l'association Ichbilia, l'école «multiplie les répétitions pour espérer décrocher une place honorable». M. Bouraoui a rappelé que Souk Ahras, considérée historiquement comme un haut lieu de la musique andalouse, a donné de grands maîtres. Même le grand artiste Cheikh Hadj Mohamed-Tahar Fergani y a séjourné et s'y est produit maintes fois durant sa longue carrière. Le président de l'association Ichbilia a également fait part de son souhait de voir le patrimoine musical algérien «enseigné dans les écoles», et son histoire éditée dans des livres pour le pérenniser. Selon lui, la jeune association qu'il dirige (elle a été créée en 2002) publiera prochainement un ouvrage intitulé Fi ryadh el andalous qui portera sur les grands noms de cette musique, depuis Dar Al Salam, à Baghdad, jusqu'à Souk Ahras.