Les principaux partenaires du projet de la pénétrante reliant la capitale des Hammadites à l'autoroute Est-Ouest ont participé, hier, dans la périphérie d'Amizour, à la levée de la première pelletée de terre marquant le début officiel des travaux. Pour rappel, les travaux tant attendu avaient connu pendant plusieurs mois un coup d'arrêt, lié, selon les responsables de la wilaya, à des problèmes de logistique, notamment de déplacement des installations de la compagnie chinoise CRCC, chargée de la réalisation du projet. Les travaux de cette première tranche, à laquelle ont assisté le wali de Béjaïa, Ahmed-Hamou Touhami, des responsables de CRCC, de Sapta et d'autres personnalités de la région, concerneraient 500 m sur un tronçon de 11 km, avec un échangeur de bifurcation. Le wali, dans son intervention d'avant le coup de starter, s'est félicité de l'accueil de la population d'un tel projet qui «désenclavera toute une région et désengorgera à coup sûr la circulation automobile et, surtout d'un apport indéniable au développement de la wilaya». Notons que lors d'une réunion qui s'est tenue la semaine dernière avec les autorités locales, le groupe chinois en charge d'une grande partie de la réalisation de la pénétrante de Béjaïa a estimé les besoins du chantier en agrégats à pas moins de 6,2 millions de tonnes, soit 60% des quantités en la matière. «Une quantité que le marché local est loin de pouvoir satisfaire avec une production ne dépassant pas les deux millions de tonnes», avait souligné le wali de Béjaïa, lors d'une conférence de presse. «Il faut que les mentalités changent, il n'y a pas dans le monde un développement d'une ville sans sacrifices, les citoyens doivent accepter certaines nuisances, et ce, pour le bien de la wilaya et de son développement. Les carrières doivent s'ouvrir, elles sont indispensables pour ce projet», avait-il enchaîné. La wilaya de Béjaïa compte une trentaine de carrières, dont seulement une quinzaine sont en activité. Plusieurs autres exploitations se trouvent à l'arrêt depuis plusieurs années à cause de l'opposition de citoyens de diverses localités.