Par Maâmar Farah Nana Taous, la grande soeur de Lekhmissi, est descendue de son douar pour quelques jours. Elle a parcouru les neuf kilomètres à dos d'âne. Un superbe baudet. Tata Aldjia, qui n'aime pas la vieille mégère, lui a posé d'emblée cette question : «Comment tu fais pour passer les dos-d'âne à... dos d'âne ? - Mais en faisant du saute-mouton ! Et puis, chère Aldjia, je n'emprunte pas les routes goudronnées. Sur les pistes que je traverse, il n'y a que des nids-de-poule ! - C'est ce qu'on appelle : «sauter de l'âne au... coq !» Muet comme une carpe jusque-là, tonton Lekhmissi trouva la discussion ennuyeuse et sortit prendre l'air. Surprise : l'âne de Nana Taous a filé comme un lièvre ! L'information ne tarda pas à tomber : le baudet a été volé ! Le cirque ? Les merguez et viande hachée ? Allez savoir... Pendant que Tata riait comme une baleine, la pauvre Taous pleurait comme une vache. Elle jura de ne plus remettre les pieds dans ce hameau où même les ânes se font voler ! La pauvre Taous ne savait pas que, pour bâtir tous ces ralentisseurs qui empoisonnent la vie des automobilistes, on a besoin de centaines de milliers d'ânes dont on exhibera fièrement les dos à travers nos routes ! Mais, au final, cher ami lecteur, c'est ton amortisseur qui sera le... dindon de la farce ! [email protected] «Quand elle débarque, la Taous, il y a un malheur qui rôde dans les environs ! Va savoir si Belkhadem ne va pas revenir avant la fin du Ramadan...»