Le forum de la mémoire initié par l'association Machaâl-Echahid a rendu hier hommage au défunt moudjahid, ex-ministre et ex-président de l'Association nationale des oulémas algériens, cheikh Abderrahmane Chibane, à l'occasion du 2e anniversaire de sa mort. Tahar Aït Aaldjet, qui est venu apporter son témoignage, a indiqué que son ami Abderrahmane Chibane est connu pour être «un homme de convictions». «C'est une personne connue pour ses nombreuses qualités et qui n'hésite pas à défendre ses positions devant n'importe quelle personne. Cela a été le cas lorsqu'il avait défendu Bachir El Ibrahimi en signifiant au juge à l'époque que s'il s'attaquait à El Ibrahimi, il s'attaquerait à tout un peuple», a témoigné M. Aït Aaldjet. Saïd Chibane, frère du défunt, a, quant à lui, rappelé l'enfance de Abderrahmane qui, ditil, avait un penchant pour Le Coran dès son jeune âge. «Il était encore à l'école primaire lorsqu'il faisait des kilomètres pendant ses vacances scolaires et les jours fériés pour se rendre à la mosquée du village», a-t-il rapporté. En 1931, Abderrahmane Chibane a quitté l'école pour se consacrer entièrement au Coran en rejoignant la zaouïa d'Isahnounene. En 1938, il rejoint l'Université Ezzaytouna et il en sortira diplômé en 1948. Pour ses élèves à l'institut Ibn Badis où il enseignait, Abderrahmane Chibane était «un exemple». «Il n'était pas seulement notre enseignant mais un ami qui a toujours respecté ses élèves et les avis opposés», a témoigné M. Belaâlam, un de ses élèves.