sur Le PSG a eu chaud ! Le club de la capitale a mis du temps, longtemps quelconque, mais a finalement renversé Bordeaux (2-1) dans les dernières secondes pour s'emparer du Trophée des Champions 2013, samedi à Libreville, un premier titre dans la saison censé être un premier pas dans sa marche vers l'hégémonie nationale. Le PSG avait perdu ses trois derniers Trophées des Champions aux tirs au but, Et c'est Alex, d'une tête sur un coup franc de Lucas dans les dernières secondes du match, qui évitait aux siens la loterie finale. Derrière l'OL et ses 7 Trophées des Champions, Paris se détache désormais avec trois titres. Mais quel soulagement pour le «Qatari SG» ! «Commencer à Libreville, c'est un peu original, mais c'est un match à gagner, un trophée, avait relevé Laurent Blanc. Paris a cette volonté de gagner tous les trophées qui se présentent à lui». Le successeur de Carlo Ancelotti sur le banc parisien pouvait souffler au coup de sifflet final. Loin de la touffeur tropicale que les équipes pouvaient craindre, le climat était agréable, même si une pause pour s'hydrater a été mise en place au mitan de chaque période. Mais le match ne s'est vraiment animé que sur la fin. Longtemps, Paris a eu le ballon, mais pour quoi faire ? Il évoluait dans un rythme émollient, plus proche d'un amical ou quelconque jubilé que d'un match officiel avec trophée officiel au bout. Etaitce dû à la préparation encore inachevée, et marquée par des niveaux physiques dissemblables au gré des arrivées échelonnées des joueurs après leurs vacances ? Ou bien s'agissait-il de s'économiser ? De fait, le PSG n'a proposé du mouvement et de l'imagination que dans le dernier quart d'heure du match, sous la pression du résultat et du but inscrit par Saivet (38e). Et c'est Ongenda, un jeune du centre de formation déjà complimenté par «Zlatan» lors de la tournée parisienne en Suède, qui remettait le PSG dans le match (82e). Ibra et Lucas sur la fin Laurent Blanc avait pourtant aligné samedi un onze aux allures d'équipe-type. A une exception près: Cavani, arrivé lundi à Paris et qui y est resté pour poursuivre son travail de reprise. Lavezzi en a profité pour être titularisé aux côtés d'Ibrahimovic, tandis que Pastore et Lucas occupaient les flancs en soutien (Ménez n'était pas dans le groupe, convalescent). Et Lavezzi a fait des efforts, peut-être désireux de montrer qu'il avait toujours sa place, même s'il a connu un coup de mou en seconde période. Plus d'efforts en tout cas que Pastore, auteur d'un déchet technique considérable. Lucas, lui, avait bien du mal à passer sur son aile, bien tenue par Poundjé. Et n'a pas offert le tranchant et les raids qu'il est censé apporter. En tout cas jusqu'à la 84e minute, lorsqu'il perçait plein axe et alertait Ibrahimovic dont la remise trouvait Ongenda, puis sur son coup franc devenu passe décisive. Ibra ? Il a bien commencé, avide de tous les ballons en avant-centre décroché aux bonnes inspirations, avant de réduire la voilure progressivement jusqu'à disparaître de la circulation. Il s'est repris en deuxième période, mais la plupart de ses passes étaient mal ajustées. A son actif également, une belle ouverture en profondeur pour Lavezzi dont le tir était dévié in extremis par Sertic (27e). L'Argentin a aussi tenté sa chance, directement sur Carrasso à l'issue de la première action collective offensive de classe du PSG. On jouait la 54e minute... Si Paris avait le ballon, Bordeaux a eu les occasions. Les Girondins savaient bien qu'ils ne pouvaient lutter que sur contres. Et à ce jeu-là, ils disposaient d'un Maurice-Belay en verve, et qui a martyrisé Jallet. C'est sur un débordement de l'ailier côté gauche et un centre que Saivet ouvrait la marque d'une tête décroisée (38e). Et «NMB» ratait de peu le but du KO (56e), tout comme Poko butant sur Sirigu (59e). Bordeaux, dont l'entraîneur Francis Gillot fêtait sa 100e sur le banc, a tenu la dragée haute au PSG, alors qu'il était privé de neuf joueurs, donc trois défenseurs centraux et son buteur maison, Diabaté. Le week-end prochain pour les Girondins, ce sera un autre nouveau riche au programme, Monaco. Pour Paris, il faudra sans doute commencer son match plus tôt, vendredi à Montpellier, pour ne pas connaître une première déconvenue.