Dans votre livraison du 23 juillet 2013, en page 8, rubrique «Soir retraite», vous avez fait paraître un article intitulé «Mutuelle à toutes les sauces». En notre qualité de comité de coordination des mutuelles, nous estimons que le contenu de cet article est tendancieux et nuit à l'image des mutuelles. En effet, si nous respectons l'avis du lecteur, auteur de ce texte, même si nous contestons son point de vue a bien des égards, nous réfutons par contre le contenu de l'introduction de cet article. Aussi, en guise de droit de réponse, et afin que les lecteurs puissent avoir un avis contradictoire sur le sujet abordé, nous vous demandons de bien vouloir faire paraître dans la même prochaine rubrique notre réaction par rapport à tout ce qui a été rapporté dans cet article. Les Mutuelles nationales qui sont actuellement au nombre de 33 sont des personnes morales de droit privé à but non lucratif. Elles mènent notamment au moyen des cotisations versées uniquement par leurs membres et dans l'intérêt de ces derniers et de leurs ayants droit, une action de prévoyance, de solidarité et d'entraide, dans les conditions prévues par la loi afin de contribuer au développement culturel, moral, intellectuel et physique de leurs membres et à l'amélioration de leurs conditions de vie. Le but non lucratif de ses activités constitue une caractéristique essentielle de son fonctionnement et son action désintéressée n'a pas pour but de réaliser des gains et de les partager entre leurs membres. De plus, pour les prestations, tous les membres des Mutuelles sont traités de façon identique et si les statuts énumèrent les principales activités, néanmoins elles ne peuvent exercer en même temps toutes les actions sociales et sanitaires mentionnées dans les textes. Plus généralement, toute infraction constatée par le commissaire aux comptes, la commission de contrôle ou éventuellement l'IGF, fait l'objet de sanctions pénales. C'est encore cette spécificité mutualiste qui est le fondement de la protection et de l'énoncé des principes mutualistes. Si dans certains cas, quelques mutuelles ont des difficultés de gestion, il n'en est pas pour la majorité d'entre elles qui fonctionnent selon les dispositions réglementaires. Il ne suffit pas de critiquer à tort et à travers une mutuelle en généralisant sa mauvaise gestion à l'ensemble des mutuelles. Il importe d'aborder un sujet sur la déviation de l'itinéraire réglementaire uniquement de l'organisme concerné et d'étaler en toute objectivité les charges et défauts de la manière dont sont accomplies les anomalies. Enfin, il est à noter que tout adhérent peut présenter ses doléances auprès de sa mutuelle et exiger d'elle des précisions sous réserve toutefois de respecter les procédures réglementaires à savoir être mutualiste à jour de ses cotisations et justifier ses réclamations de manière objective. Dire son point de vue sur les pauvres «chibanis de France», cotisations pour l'assurance, critiquer le ministère du Travail pour sa gestion, fonds d'aide au retraités, prêt à la construction, prêt aménagement et remboursement sur prélèvement automatique sur pension, il n'est pas du tout «une mutuelle à toutes les sauces». Toutes ces informations du lecteur du Soirne relèvent pas des dispositions prestataires des mutuelles. Pourquoi donc calomnier des organismes de solidarité et d'entraide gérés par des bénévoles militants engagés au nombre de 297 membres des conseils d'administration, 165 membres des commissions de contrôle et de 33 commissaires aux comptes, sans oublier le contrôle des bilans moraux, financiers et de gestion annuellement transmis par toutes les mutuelles, aux ministres concernés.