Depuis plus d'une semaine, l'EN de volley-ball féminine se trouve à l'étranger où elle doit disputer plusieurs rencontres en Turquie, en Serbie et en Chine dans le cadre d'un tournoi mondial, et en guise de préparation pour la prochaine Coupe d'Afrique des nations au mois de septembre prochain. Point de situation avec le coach national. Le Soir d'Algérie : Où en est votre préparation ? Imadeddine Saïdani : Nous venons de passer une semaine en Turquie dans le cadre d'un Grand Prix mondial. Ensuite, on se déplacera en Serbie puis en Chine où on disputera trois rencontres dans chacun de ces pays. C'est un enchaînement non-stop. C'est une sorte de compétition mondiale ? Oui et chaque équipe se retrouve dans certains pays. y a vingt nations qui sont représentées. C'est la première fois que vous entraîner des filles ? Non, mais j'ai eu l'occasion de diriger des garçons également. Et quelle est la différence entre le fait d'entraîner des filles et des garçons ? Les filles sont plus fragiles mentalement et psychologiquement. Par conséquent, faut sans cesse discuter avecelles. Avec les garçons, il n'est pas nécessaire de trop parler. Avec quelles ambitions participez-vous à cette compétition internationale ? L'équipe nationale a été renouvelée à 80%. Nous avons inclu beaucoup d'éléments des U23. Cela veut dire qu'elles manquent d'expérience internationale ? Non, elles ont acquis de l'expérience dans les jeunes catégories et nous abordons cette compétition pour la renforcer parce que notre objectif c'est la Coupe d'Afrique des nations au mois de septembre prochain. Où situez-vous le niveau du volley féminin algérien par rapport au niveau mondial ? Nous sommes encore très loin du niveau mondial. Que répondez-vous à ceux qui disent que tant que la femme algérienne ne sera pas totalement émancipée, les résultats sportifs ne viendront pas ? En ce qui concerne le volley, ce n'est pas un problème d'émancipation mais de morphologie. On pensait que les Chinoises et les Japonaises étaient petites, mais aujourd'hui elles présentent des volleyeuses de plus de deux mètres. Chez nous, la plus grande mesure 1m87. Par conséquent, la taille est un handicap et tant qu'on n'aura pas des filles «géantes», on aura du mal à rivaliser avec les grandes nations du volley-ball. Les meilleures, ce sont les Brésiliennes. Il y a aussi les Italiennes, les Russes et les Japonaises qui arrivent en force. Optimiste tout de même pour l'avenir ? Certainement. Nous allons nous battre avec nos propres qualités et le premier test sérieux, ce sera donc au mois de septembre prochain.