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La fin de la «Nation arabe»
Publié dans Le Soir d'Algérie le 31 - 08 - 2013

Ils sont français, canadiens, suédois, algériens, libyens, yéménites, tunisiens, afghans, pakistanais, indonésiens, allemands et je ne sais quoi encore à se battre farouchement, avec une haine qui leur vient de je ne sais d'où, pour abattre le régime d'El Assad. Ils sont américains, français et onusiens à gesticuler et à se démener comme des diables pour nous convaincre que le droit international exige d'eux le devoir d'ingérence.
El Assad est un dictateur, je n'en disconviens point, il muselle sa population, il réprime son opposition, son père a gazéifié les Kurdes et les islamistes, faisant beaucoup moins de victimes que les deux bombes nucléaires généreusement déversées par les Etats-Unis sur le Japon. Je ne peux souscrire ni à l'une ni à l'autre de ces méthodes barbares, je suis même contre la peine de mort, mais je ne peux non plus voir se détruire sous mes yeux, sans gémir, un pays, une Nation, un peuple aussi valeureux que la Syrie et les Syriens pour une histoire de gaz et de gazoduc et pour les commodités d'un calcul géopolitique criminel auquel souscrivent des pays arabes et musulmans pour lesquels je n'éprouve ni sympathie ni sentiment de parenté (Dieu m'en préserve). Pourquoi cet acharnement des pays occidentaux à faire chuter El Assad ? Officiellement parce qu'il est un dictateur qui ne respecte pas les droits de l'Homme. Où en sont ces derniers si l'addition est à payer par des millions de réfugiés, une classe moyenne réduite à la mendicité et à la prostitution dans «les pays frères», où les villes séculaires et ancestrales sont détruites et qui ont fait la grandeur de l'ère musulmane ?
Oui je me sens solidaire avec le peuple syrien et même avec son gouvernement actuel car il défend bec et ongles le droit de ce valeureux pays d'exister, devrait-il pour cela malmener les «intérêts américains». «Démocratie et droits de l'Homme» de la bouche des dirigeants occidentaux sonnent dans mon oreille, par une traduction instantanée, «intérêts américains à défendre».
Toute hypocrisie a ses limites, nous assistons, au quotidien, à la perte du leadership occidental sur les questions relatives à la liberté. Par quoi voudraient ces grands stratèges remplacer cet hideux régime ? Simplement par les hordes d'Al Qaïda, par cette «armé libre» constituée de cannibales, de sauvages d'un autre temps où l'on apprend à un enfant de dix ans à décapiter les soldats faits prisonniers ? Le lynchage horrible d'El Kadhafi, probablement succulent aux yeux de ceux qui rêvaient de le voir emporter à jamais des secrets compromettants, ne semble pas suffisant pour assouvir la demande vampirique de ces dirigeants déjà dépassés par leur propre Histoire.
Pour quelle alternative et pour quels desseins se bat Laurent Fabius, l'homme de gauche qui s'était mis en dissidence lors du référendum sur la Constitution européenne parce que pas assez sociale ? Ne serait-il pas tenté, comme ses compères à l'époque coloniale, de compenser les manques à gagner d'une économie et d'un niveau de vie illégitime par un nouveau système d'exploitation des pays qu'il voudrait voir à jamais soumis ? Sérieusement, les médias si professionnels, au personnel si compétent me surprennent par cette inadvertance et cette omission : par quoi voulez-vous, M. Fabius, remplacer, parce que vous vous proposez de le faire comme si c'était votre devoir naturel, le régime syrien actuel ? Simple et peut-être bête, mais question à poser quand même. En annabi on dit «ouinne raiiha biha ya shaiibi ?»
L'ambassadeur français devrait être convoqué, la Ligue arabe est à dissoudre, du moins l'Algérie devrait s'y retirer et exprimer franchement et courageusement son soutien et sa solidarité avec la Syrie. Cela me rappelle un poème de Moudafer El Noueb déclamé courageusement lors d'un sommet arabe en Irak où il a accusé les dirigeants arabes, avec les termes que nous lui connaissons, de ne pas porter assistance à une Palestine qu'on viole sous leurs propres yeux. Que Bouteflika fasse révérence à ses maîtres saoudiens, c'est son problème, mais je lui interdis de me représenter en ces circonstances humiliantes et indignes de notre pays. Je le revendique aussi haut et aussi fort que mes moyens me le permettent comme j'exige de lui de ne plus permettre à ces féodaux d'un autre temps de venir avec leurs 4x4 et nos kalachnikovs abattre nos gazelles, espèce protégée, offertes par un proxénétisme répugnant, à leur bien-aisance.
La Nation arabe est un mythe qui arrange bien les affaires des lâches, elle n'a jamais existé et représente un leurre qu'on offre à nos esprits étourdis. Cette entité est une imposture, elle n'est pas mienne. Seule la Nation algérienne m'incombe comme devoir mais je ne peux fermer les yeux sur le sort de peuples proches avec qui je partage tant de valeurs et d'Histoire.
Honte à ceux qui, rêvant de pouvoir, ne savaient pas, et ne savent pas, les devoirs que cela leur incombe. Nous nous incrustons, bon gré mal gré, dans une nouvelle époque et une autre ère où il n'est plus permis aux dirigeants de nos pays arabo-berbères d'être lâches, cupides et sans envergure. C'est une phase révolutionnaire qui exige une autre trempe d'hommes.


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