Les élèves devront faire face une fois de plus au problème de la surcharge des classes. Selon une étude réalisée par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le problème demeurera jusqu'à la rentrée 2015/2016. Pour cette année, le nombre d'élèves augmentera de 92 500 en première année secondaire. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) La rentrée des classes, c'est dans une semaine. Le problème de la surcharge des classes inquiète, cependant, les syndicats du secteur qui appréhendent la recrudescence de la violence. En attendant la réception des nouvelles infrastructures, lancées depuis 2004, il n'y a aucune solution miracle au phénomène. Selon une étude réalisée par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), basée sur les résultats officiels des examens du BEM et du baccalauréat, les classes seront plus chargées que l'année écoulée et ce problème persistera jusqu'à la rentrée 2015-2016. Ainsi le problème qui a surgi, l'année passée, en première année secondaire, en raison du passage simultané des élèves de l'ancien et du nouveau système, resurgira cette année, non seulement, en deuxième année secondaire mais aussi en première année secondaire. Selon le CLA, l'effectif dans le secondaire augmentera cette année de 92 500 élèves. Le syndicat explique que 382 742 élèves, le nombre de bacheliers de cette année, quitteront le lycée, par contre 475 247 seront en 1re AS. «Les élèves admis en 1re AS, seront au nombre de 281 247 candidats reçus au BEM sur 603 239. Donc nous comptabilisons 321 992 élèves ayant échoué à l'examen du BEM mais ceux-ci seront quand même admis au lycée. Si nous comptons 60% d'élèves ayant échoué à l'épreuve du BEM et admis au lycée, nous obtiendrons le nombre de 194 000 élèves, ce qui nous donnera un effectif de 475 247 élèves», explique le CLA dans un communiqué. Un nombre d'élèves important qui ne trouvera pas les infrastructures nécessaires ni le staff pédagogique. Pour combler le déficit, le syndicat propose qu'il y ait trois nouveaux lycées dans chaque wilaya pour la rentrée scolaire 2013-2014. L'enseignement au secondaire doit ainsi être doté de 155 nouveaux établissements et de 10 000 enseignants, sachant que les 2312 classes comporteront chacune 40 élèves. Or, estime le syndicat, «cela relève du domaine de l'impossible puisque ce problème date de l'année scolaire écoulée et persiste encore, et la tutelle est incapable de recruter 13 000 personnes pour le corps enseignant». Le ministère de l'Education nationale, poursuit le syndicat, doit recruter 20 808 nouveaux enseignants pour combler le vide des départs à la retraite estimé à 6000 professeurs. Le CLA qui dénonce «l'improvisation dans le secteur» appelle le ministre de l'Education nationale à créer un Conseil national de l'éducation, en mesure, dit-il, de mettre en place une «vraie refonte du système éducatif».