Plus qu'un duel inédit, la double confrontation, lors des barrages du Mondial-2014, entre l'Algérie et le Burkina Faso présente des éléments pernicieux du piège parfait pour Halilhodzic et ses poulains. Mohamed Bouchama - Alger - (Le Soir) - Après la peur et les frayeurs que pouvaient générer des retrouvailles entre les sélections algérienne et égyptienne, observateurs et experts de la chose footballistique ont retrouvé un semblant de sérénité dès lors que le pire scénario a fondu quand le représentant de la Fifa au tirage au sort de ce tour de barrages africains, M. Gordon Savic(directeur des qualifications pour la Coupe du Monde et les JO), arrachait, du pot 2, la boule de l'Egypte juste après celle du Ghana (pot 1). L'inévitable confrontation entre le Burkina Faso et l'Algérie réjouissait aussi bien les présents à la salle des conférences de la CAF, au Caire, que les millions de téléspectateurs accrochés devant le petit écran pour suivre les péripéties d'un captivant tirage au sort. A commencer par le président de la FAF, présent au Caire pour les besoins de ce protocole (tirage au sort) et des réunions des commissions de la CAF. Mohamed Raouraoua a salué d'abord le fait que l'Egypte ne soit pas tombée sur le chemin des Verts. «Je voulais éviter toute confrontation arabo-arabe. Je suis donc satisfait du tirage». Avant d'enchaîner avec une certaine note d'optimisme : «Nous allons fournir à la sélection algérienne toute l'aide dont elle a besoin pour se qualifier. L'ensemble des équipes se tiennent et nous nous préparerons pour le Burkina Faso comme pour n'importe quelle autre équipe». Le sélectionneur bosnien des Verts, qui a suivi le tirage au sort depuis sa résidence à Alger, avouait que le pire a été évité mais que le Burkina Faso mérite le respect. «Certes, nous avons évité des équipes comme le Sénégal, le Cameroun et surtout l'Egypte, mais il ne faut pas s'enflammer. Ça sera du 50/50. Nous aurons besoin de beaucoup de sérieux et surtout d'être vigilants sur les deux confrontations», dira-t-il. La compétitivité de nos Verts en question Halilhodzic laissait, par ailleurs, entendre que ses craintes sont «légitimes», du fait aussi que la plupart de ses internationaux trouve des difficultés à enchaîner les matches au sein de leurs clubs. «La question que je me pose, c'est de savoir si nos joueurs seront compétitifs d'ici un mois. Je suis en face d'une réalité : 90% de mes éléments manquent de temps de jeu. Donc mon souci c'est mon équipe. J'espère que mes joueurs pourront jouer assez de temps avec leurs clubs, car, les qualités nous n'en manquons pas et nous les avons montrées durant les matches que nous avons joués», reconnaît-il avant de mettre en exergue la compétitivité des étalons. «Nous aurons en face une équipe burkinabé qui a laissé une grosse impression lors de la dernière CAN et possède des joueurs qui évoluent ensemble depuis déjà un bon bout de temps».Coach Vahid manque-t-il pour autant de sérénité à l'approche de cette confrontation ?