Alors que les dirigeants palestiniens refusaient hier de parler de mort c�r�brale, la probl�matique de la succession de Yasser Arafat et du lieu de son inhumation �tait pos�e avec acuit�. Seule certitude : Isra�l s'oppose farouchement � l'enterrement du leader palestinien � El Qods et souhaiterait le voir enterrer � Gaza, pr�lude � la d�limitation de l'Etat palestinien conform�ment au plan Sharon qui mise sur la r�ussite du retrait isra�lien de la bande de Gaza. Une partie des pouvoirs de Arafat a �t� transf�r�e � Qore� tandis que des rumeurs sur un testament d�signant Kaddoumi � la t�te de l'Autorit� palestinienne courent d�j�. Ariel Sharon a fait savoir qu'il n'�tait pas envisageable que la s�pulture de Arafat soit pos�e sur l'esplanade des Mosqu�es. Isra�l ne veut en effet pas prendre le risque de transformer El Aqsa, lieu hautement symbolique, en site de p�lerinage pour les Palestiniens. Les responsables isra�liens qui ont toujours qualifi� Arafat de �terroriste � avaient m�me annonc� qu'ils s'opposeraient � son enterrement � Ramallah ou en Cisjordanie. � Tant que je serai au pouvoir, et je n'ai pas l'intention de le quitter, il ne sera pas enterr� � J�rusalem � avait d�clar� le Premier ministre isra�lien tandis que des sources proches du gouvernement n'h�sitaient pas � choisir une troisi�me voie : ils ont en effet propos� que l'enterrement se d�roule dans un pays arabe, laissant � l'Autorit� palestinienne le soin de choisir lequel. Une autorit� palestinienne confront�e au double probl�me des fun�railles et de la succession. Arafat avait en effet concentr� l'ensemble des pouvoirs et n'avait jamais d�sign� de successeur. Interrog�e � Paris sur l'avenir politique de Yasser Arafat, Le�la Chahid a �loign� toute id�e de d�mission. �Pourquoi d�missionnerait- il ? Il y a un vice-pr�sident qui assumera les fonctions du comit� ex�cutif de l'OLP�, a d�clar� la repr�sentante de la Palestine en France. Les institutions palestiniennes ont pr�vu des postes de vice-pr�sidents � toutes les institutions que pr�side Yasser Arafat. Les vice-pr�sidents assumeront les responsabilit�s en temps voulu� avant de conclure que la situation �tait sous contr�le. Pour combien de temps ? Deux noms circulent cependant : l'actuel Premier ministre, Ahmed Qore� et le Premier ministre d�missionnaire en septembre 2003, Mahmoud Abbas sont de potentiels candidats. Qore� n'avait pas h�sit� � d�fier Arafat, r�clamant plus d'autorit� et exigeant que les questions relevant de la s�curit� soient plac�es sous sa tutelle. Ayant particip� aux n�gociations qui se sont sold�es par la signature des accords d'Oslo, il a face � lui Mahmoud Abbas secr�taire g�n�ral du comit� ex�cutif de l'Organisation de lib�ration de la Palestine. La rencontre qui devait se tenir hier entre Qore� et les diff�rentes factions palestiniennes pour discuter de l'apr�s-Arafat a �t� report�e au moment o� le ministre palestinien des Affaires �trang�res tentait de rassurer la rue palestinienne. Jeudi, nul n'�tait en mesure de donner des informations fiables. C'est le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker � Bruxelles, qui a jet� un pav� dans la marre en annon�ant la mort du leader. Une annonce qui a suscit� une rapide r�action des dirigeants palestiniens qui ont aussit�t d�menti, expliquant que Arafat �tait plong� dans un coma r�versible. Des m�decins avaient pratiqu� un �lectro-enc�phalogramme sur le pr�sident palestinien, ce qui avait �t� interpr�t� comme �un signe d'une extr�me gravit� et ouvert la porte � toutes les supputations. George Bush, fra�chement r��lu s'�tait empress� de r�agir, se contentant de dire �Dieu b�nisse son �me� avant d'ajouter �Nous continuerons � œuvrer pour un Etat palestinien ind�pendant vivant en paix avec Isra�l �. De son cot�, Jacques Chirac a d�clar� hier � Bruxelles que le pr�sident palestinien Yasser Arafat �tait � entre les mains d'excellents m�decins qui font le maximum pour sa sant� � refusant d'en dire plus au nom du secret m�dical.