Renault, qui a posé la première pierre de son usine algérienne au début du mois de septembre, présentera aux médias mercredi prochain à Oran, le premier modèle de véhicule devant être produit dans cette usine. L'objectif étant d'atteindre 75 000 véhicules par an, l'usine en construction à Oued Tlélat, près d'Oran, devrait produire au moins 25 000 unités dès l'année prochaine. Ce seront des «Symbol dérivées de la Logan de deuxième génération» qui sortiront de l'usine, selon des informations relayées par des médias français. Décidé il y a neuf mois au bout d'un tumultueux processus de négociations entre l'Etat algérien et la multinationale française et annoncée lors de la visite effectuée par le président Hollande à Alger, l'implantation de cette usine relève d'un investissement global de près d'un milliard d'euros. Il s'agit de l'aménagement de la zone industrielle abritant l'usine et la mise à niveau des voies de communication environnantes. La somme mise par le constructeur automobile pour le montage de l'usine et son équipement tourne plutôt autour de 50 millions. Une société mixte a été créée à l'occasion conformément aux lois algériennes relatives à l'investissement étranger, dans laquelle l'Etat algérien détient 51% des actions et Renault 49%. L'accord entre les deux parties, qui donne l'exclusivité pour trois ans au constructeur français durant lesquels il restera le seul constructeur étranger dans le pays, prévoit néanmoins qu'il devrait œuvrer au développement de la filière automobile en Algérie par l'intégration progressive de sous-traitants locaux. C'est une usine de taille modeste en tout cas comparativement à celle implantée à Tanger, chez le voisin marocain, pourtant un marché moins important que celui de l'Algérie qui importe 400 000 véhicules par an, elle génèrera environ 400 emplois au démarrage de la production.