Interdite depuis 2001 sur le littoral algérien et devenant un créneau prisé des braconniers vu le potentiel en la matière, la pêche du corail devrait reprendre l'année prochaine. Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques s'attelle à élaborer le dispositif réglementaire et créer les instruments nécessaires à une exploitation rationnelle. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) A l'ouverture des travaux d'une réunion des cadres du secteur tenue hier, à la Direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d'Alger, le ministre Sid-Ahmed Ferroukhi s'est d'abord félicité de la «confiance renouvelée en lui et son équipe par le président de la République», lors du tout dernier remaniement ministériel. Il est ensuite revenu sur les actions accomplies par les services de son département depuis son installation à la tête du secteur. Des actions qui s'inscrivent, a-t-il rappelé, dans une feuille de route arrêtée par le Président. Ainsi, il a fixé à ses collaborateurs les actions à mettre en œuvre durant cette deuxième phase de l'exécution de cette même feuille de route. Il s'agit d'achever les chantiers lancés durant l'année 2013 afin d'amener les opérateurs du secteur à faire la pêche avec une dimension plus économique et de lancer les nouveaux projets. En effet, le département de la pêche et des ressources halieutiques devrait finaliser, a indiqué M. Ferroukhi, le cadre réglementaire et créer l'instrument adéquat pour relancer la pêche du corail rouge d'ici la fin de l'année en cours pour permettre son exploitation l'année prochaine. «Nous allons créer une agence qui sera chargée d'évaluer le potentiel algérien en corail rouge que des experts estiment à hauteur de 50% des réserves mondiales et gérer son exploitation de manière durable. Une exploitation qui sera soumise à un régime de concession par adjudication», a-t-il déclaré dans une conférence de presse organisée en marge de cette réunion. Il convient, enfin, de signaler qu'une enveloppe de quatre milliards de dinars algériens (40 millions d'euros environ) a été dégagée pour améliorer les services au niveau des ports de pêche et les conditions de travail des pêcheurs (sanitaires, voies de communication, équipements des centres médicaux, etc.).