La rencontre Burkina Faso- Algérie, le 12 octobre prochain à Ouagadougou, débutera à 16h locales (17h à Alger, et non 15h comme annoncé dans notre édition d'hier). Un horaire qui semble intriguer au premier chef les médias burkinabés qui s'interrogent sur les raisons de ce changement dans l'heure de début de cette joute internationale décisive. Hier, au lendemain de l'officialisation de la date de cette rencontre de barrages qualificative pour le Mondial-2014, les médias locaux affichaient des appréhensions concernant le choix de l'heure du match. Selon le site «FasoZine», cette décision cache mal les craintes du sélectionneur belge des Etalons, actuellement en Belgique qu'il a ralliée depuis le Caire où il avait assisté au tirage au sort la semaine dernière. Le rédacteur de l'article annonce d'abord la date du match avant de se poser la question sur le changement d'heure. «La rencontre étalons-Fennecs d'Algérie se jouera le samedi 12 octobre à 16h au stade du 4-Août. On s'interroge sur l'heure du match quand on sait que le Burkina avait l'habitude de jouer ses rencontres officielles les samedis à 18h, en dehors de celle du 7 septembre dernier face au Gabon qui a eu lieu à 15h30 parce que la rencontre devait se jouer à la même heure que Niger-Congo», écrit-il. Pour lui, cet horaire n'a pas d'explication sinon que «(...) le sélectionneur national Paul Put avait été satisfait de la production de ses poulains (face au Gabon, ndlr)» à cette heure-là ou, sinon, questionne-t-il par ailleurs, «est-ce l'équipe qui le veut?». La réponse à ces appréhensions se trouve certainement chez le sélectionneur du Burkina Faso qui a programmé un match amical, le 30 septembre (lundi prochain donc) face au Botswana. Une rencontre à laquelle les joueurs expatriés ne peuvent pas participer dans la mesure où la date ne figure pas dans le calendrier international. D'où l'éventualité de voir le Belge convier des locaux, surtout les joueurs de l'ASFA Yennenga, pour pallier d'éventuels forfaits des professionnels. Avec les absences quasi-confirmées d'Alain Traoré et Nakoulma en sus de la petite forme d'autres éléments de la «légion étrangère», la convocation au match de l'Algérie des locaux est inévitable. Cela justifierait amplement le changement d'heure qui, aux yeux des Burkinabés, sera préjudiciable aux Algériens habitués à évoluer dans des conditions climatiques «européennes». Ce qui annonce le début d'une guerre psychologique sans précédent. Les deux sélections qui se sont rencontrées à 18 reprises n'entendent pas lâcher prise à l'orée d'une qualification (la première) historique pour les Etalons et extraordinaire pour une génération de footballeurs algériens qui n'était pas encore de ce monde quand Madjer, Belloumi et consorts terrassaient l'ogre allemand à l' Estadio El-Molinon de Gijón.