La venue d'Aït Ahmed à Alger n'est que pure spéculation et le FFS n'est pas obligé de commenter systématiquement les remaniements ministériels ou les changements au sein de l'institution militaire. La mise au point est du premier responsable du Front des forces socialistes. Nawal Imès- Alger (Le Soir) Le premier secrétaire du FFS réplique et répond à ceux qui s'étonnaient du silence de son parti qui s'était jusque-là abstenu de commenter les changements intervenus récemment. Ahmed Bettatache estime que son parti n'a pas à se prononcer «à chaud» et ne cède pas aux pressions médiatiques pour le faire, s'étonnant que les commentateurs se focalisent uniquement sur sa formation politique au moment où plusieurs partis politiques n'ont, tout comme le FFS, pas encore clarifié leurs positions par à rapport aux présidentielles ou au débat suscité par les nombreux scénarios envisagés par le pouvoir. Pour Bettatache, l'heure n'est pas encore à l'ouverture de ce débat puisque le corps électoral n'a pas encore été convoqué et que les instances du parti en débattront «le moment voulu». Son parti aurait-il abandonné sa ligne d'opposition en faveur d'une autre plus consensuelle ? Non, répond le premier responsable du parti pour qui le consensus au FFS est synonyme de changement pacifique loin de toute violence. Interrogé au sujet de la venue supposée d'Aït Ahmed à l'occasion des festivités du cinquantenaire du parti, Bettatache répondra que cette information relevait de la pure spéculation et que si le leader du parti devait faire ce déplacement, le parti communiquerait à ce sujet. Des déclarations faites en marge de la conférence économique et sociale organisée par le Front des forces socialistes autour des objectifs onusiens du développement durable. Une conférence à laquelle était présent Mohamed Seghir Babès, président du Cnes, qui a affirmé que le FFS était «historiquement» porteur de la notion de dialogue et de «compromis historique» qui permettent de faire front à tous les dangers qui peuvent les guetter. Le président du Cnes s'est longuement attardé sur les objectifs du millénaire et les obstacles qui empêchaient d'y arriver avant que Mohand Amokrane Cherifi, membre de l'instance présidentielle du FFS, ne vienne rappeler qu'il était difficile de faire consensus autour de ces objectifs dans un contexte marqué par une centralisation excessive, plaidant pour une autonomie locale en matière de décision économique. Aujourd'hui, dit-il, les cadres ont peur de prendre des décisions en raison des risques qu'ils encourent. Il conclut que le plus grand obstacle reste l'absence de consensus politique. Les festivités du cinquantenaire du FFS se poursuivent aujourd'hui avec une cérémonie de recueillement à la mémoire des martyrs du FFS en présence des anciens militants du parti avant que le premier secrétaire n'anime un meeting populaire à Alger au cours duquel il dévoilera les détails du texte portant réhabilitation des anciens du FFS que compte déposer le parti auprès du Bureau de l'Assemblée populaire nationale.