Le FFS compte mettre à profit la célébration de son cinquantenaire pour offrir à ses anciens combattants morts ou encore vivants, le meilleur cadeau qui puisse leur être offert. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - La nouvelle équipe à la tête du parti ne compte pas rater cet événement. D'abord, en le célébrant comme il se doit à travers un riche et diversifié programme de célébration, ensuite, en initiant à la prochaine rentrée sociale, via son groupe parlementaire, un projet de loi visant la réhabilitation de la mémoire et du combat des anciens combattants du parti de 1963. C'est ce que le nouveau Premier secrétaire national du FFS a soutenu, hier, à l'ouverture des travaux de la session extraordnaire du conseil national du parti. Dans son allocution, Ahmed Betatache a exprimé toute l'attention de sa nouvelle équipe qu'il a présentée à l'occasion après accord de l'instance présidentielle du parti, à cette catégorie d'anciens militants du parti l'inscrivant dans une démarche tout à fait autonome. Comme pour démentir tout deal concocté par le parti d'avec le pouvoir comme soutenu non plus seulement par les «adversaires du parti» mais par d'anciens cadres du FFS dont, notamment, l'ancien Premier secrétaire national, Karim Tabou. D'ailleurs, Betatache n'a pas manqué de «répliquer» au sujet d'une probable réconciliation historique d'avec le FFS évoquée par Abdelmalek Sellal lors de la présentation de son plan d'action devant l'APN. «Ces déclarations n'engagent que leurs auteurs», s'est-il limité à dire, faisant part du travail d'inventaire des martyrs et des anciens combattants de 1963 mené par les structures de base du parti. Autre preuve de cette attention toute particulière du FFS à ceux qui l'ont fait naître, un poste de nouveau secrétaire national a été totalement dédié à cette frange. Aussi, Betatache ne dérogera-t-il pas à la tradition dont désormais fait sienne le FFS : le silence. Le premier secrétaire national du FFS reprendra la même «riposte» aux autres interpellations concernant les deux sujets qui marquent depuis des semaines l'actualité nationale : la convalescence prolongée du président de la République et la présidentielle d'avril prochain. «Nous ne prendrons les positions appropriées qu'en temps opportun», a-t- consenti à ajouter. Il en est de même des accusations «proférées dernièrement par le nouveau président du MSP qui accusait le FFS et le FLN d'«accointances avec l'ennemi sioniste» dans le cadre de l'Internationale socialiste dont les deux fronts sont membres à part entière. «Ces déclarations (celles de Mokri, ndlr) n'engagent que leurs auteurs», s'est-il contenté de dire. Après avoir présenté son équipe forte de 17 secrétaires nationaux et de 2 secrétaires nationaux délégués, avec cette précision qu'il tenait à citer, la fédération dont est issu chaque membre nommé, comme pour signifier le respect de l'équilibre régional qu'il a promis et dont souffre l'instance présidentielle du parti, Betatache a décliné sa feuille de route. Cette dernière s'articule, a-t-il insisté, sur la concrétisation des résolutions du dernier congrès du parti dont, notamment, au chapitre politique, «la reconstruction du consensus national». Ce qui ne saurait être réalisé qu'avec, a-t-il dit, «les véritables partenaires et pas dans les salons, loin des étroits et des discours populistes». La nouvelle équipe du FFS plaide pour la «souveraineté de la décision économique» du pays avec, a soutenu Betatache, la «mainmise de l'Etat sur les secteurs stratégiques » de l'activité économique nationale avec, d'ailleurs, une conférence nationale avant décembre sur les énergies et une autre rencontre sur le développement durable. Et parce que non «concerné» par ce qui caractérise la scène politique nationale, le FFS, selon son nouveau premier secrétaire national, s'attellera à faire le ménage à l'intérieur du parti en axant son action sur la formation du militant et de l'élu local avec des rencontres nationales et régionales et des ateliers, mettant en relief l'importance accordée aux femmes, aux jeunes et au mouvement associatif autonome. Ceci dit, deux faits ont caractérisé cette session extraordinaire du conseil national du FFS : le premier a trait au fait que, pour la première fois, Hocine Aït-Ahmed, président d'honneur du parti, a failli à sa tradition, celle d'envoyer un message en pareille occasion, le second est lié à la nomination par l'instance présidentielle de Karim Baloul comme coordinateur du comité d'éthique. Un autre Baloul, Djamal, a été, par ailleurs, nommé dans le secrétariat national en charge des relations internationales, se rajoutant à un troisième Baloul Aziz membre, lui, de l'instance présidentielle.