R�sultante imm�diate de la confluence �lectorale avec la candidature de M. Bouteflika pour un second mandat cons�cutif � la magistrature supr�me, l'alliance pr�sidentielle, composition tripartite, jusque-l�, bat de l'aile. A son actif, en effet, point d'initiatives singuli�res, hormis le fameux c�r�monial du 16 mai 2004 qui a accouch� du paraphe d'un r�glement int�rieur pour la structure projet�e. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - S'�tant propos� de structurer une alliance devant constituer le socle sur lequel reposerait — dans une proportion � d�finir — l'action pr�sidentielle, le Front de lib�ration nationale (FLN), faction "redresseurs", le Rassemblement national d�mocratique (RND) et le Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP) �prouvent d'immenses difficult�s � parachever leur entreprise. Ils peinent � entretenir la cadence. L'alliance se retrouve, de fait, huit mois apr�s sa proclamation solennelle, dans une situation de quasiimmobilisme. Le rififi couvant toujours au sein du FLN en a contribu�, il est vrai, �tant bien compris que c'est autour de ce parti pivot que devait se s�dimenter le projet. De plus, raisonnablement, l'alliance pr�sidentielle ne pouvait se doter d'instances dirigeantes communes tant que le FLN ne se serait pas dot� d�finitivement des siennes propres. Mais � l'origine de cette situation, il n'y a pas que les grincements organiques que vit le FLN. La convergence id�ologique et dogmatique a manqu� de constituer le substrat de cet �chafaudage politique triangulaire. Aussi l'alliance pr�sidentielle telle que con�ue ne pouvait se soustraire � la contradiction handicapante. Le d�bat autour du projet d'amendement du code de la famille a fourni l'opportunit� pour l'expression bruyante de cette contradiction. Le parti islamiste d'Aboudjerra Soltani s'est illustr�, � propos, farouchement oppos� au projet de texte de loi, faisant peu de cas du fait que les amendements propos�s soient d'inspiration pr�sidentielle. Il y avait plus que de la surench�re dans la position du MSP. Le dogme rattrape le parti. Aux antipodes de cette attitude islamiste, le RND exag�re son appui au projet d'amendement du code de la famille. Emp�tr� dans ses turbulences internes, le FLN ne s'est pas trop pr�occup� d'une intervention dans le d�bat, pr�f�rant ne pas ouvrir une br�che suppl�mentaire devant la manifestation de divergences d'appr�ciation entre les militants et cadres du parti. Ces tiraillements, pour profonds qu'ils soient, notamment entre le RND et le MSP, laissent-ils la possibilit� devant une construction sereine du super-parti que devait �tre l'alliance pr�sidentielle ? A l'�vidence, la probabilit� est des plus insignifiante. Mais qui sait ? Les compositions en politique ont souvent surpris.