Plus qu'une dizaine de jours avant la capitale manche «aller» entre les Etalons du Burkina Faso et les Verts d'Algérie. Un rendez-vous qui fait l'objet d'intenses préparatifs aussi bien de la part des deux sélections que des fans de ces deux candidats à la qualification à la Coupe du monde 2014. Mohamed Bouchama - Alger - (Le Soir) S'il est encore prématuré de s'avancer sur les contours de ce premier choc, bien des paramètres indiquent que les deux formations se présenteront sur la pelouse du 4-Août Stadium de Ouagadougou, avec quelques séquelles induites par les blessures et beaucoup d'incertitudes au sujet de la forme d'un certain nombre des acteurs de cette fatidique explication, les Algériens plus particulièrement. A l'annonce du nom de l'adversaire de l'Algérie à ce tour de barrages, le sélectionneur algérien, Vahid Halilhodzic, soulignait parfaitement que son principal souci était la forme des joueurs appelés au combat du 12 octobre prochain. Une peur justifiée par le temps de jeu famélique de nos internationaux, ceux d'Europe en particulier. Si ce volet n'est pas un fait nouveau dans la vie de l'EN, obligée d'affronter ses concurrents avec des guerriers en manque de munitions, l'inquiétude de Halilhodzic à la veille de cette ultime phase est légitimée par l'effondrement de certaines constances. De nombreux joueurs, cadres de l'équipe, ne jouent pas, en tout cas pas assez au sein de leurs clubs respectifs. Si, par le passé, le problème se posait pour les éléments du compartiment arrière (M'Bolhi, Halliche et autre Mesbah), cette fois, l'«érosion» du volume de jeu de nos internationaux au sein de leurs clubs employeurs touche des compartiments autrefois mieux nantis. Les joueurs du milieu de terrain et de la ligne d'attaque en l'occurrence alimentent les inquiétudes du sélectionneur et des fans des Verts. Y aura-t-il une «exception Feghouli» ? Certains parmi les préconvoqués affichent des statistiques faibles, en tout cas en constante baisse par rapport à leur évolution durant les précédents exercices à la même période de la saison. Les Feghouli, Lacen, Guedioura et désormais Taïder, Brahimi et Yebda continuent de vaciller dans les bancs. Idem pour les attaquants Slimani, Ghilas, Belfodil et autre Djebbour. Halilhodzic, qui avait insisté sur le fait que ses choix des convoqués obéissaient à des critères de forme et de régularité, sera certainement appelé à faire des concisions pour établir sa liste des 23 joueurs qui feront le déplacement à Ouagadougou. Fera-t-il abstraction de la forme du moment de certains éléments, comme Feghouli, pour arrêter le Onze rentrant le samedi 12 octobre prochain ? Le joueur de Valence traverse une nouvelle passe délicate dans sa jeune carrière. «Soso», chouchou des fans du club Che depuis son retour de prêt d'Almeria, vit mal le désamour que lui affichent les supporters valenciens qui l'ont copieusement sifflé samedi lors du match gagné face à Rao Vallecano (1-0). Chez les Verts, Feghouli n'est plus si décisif qu'il ne l'était lors de son baptême du feu le 29 février en Gambie (1-2) agrémenté d'un but décisif. Sa dernière sélection remonte, elle, au 16 juin dernier lors du match des Verts à Kigali (0-1). Absent en mai dernier face au Burkina Faso (amical) pour cause de blessure, Feghouli a également fait l'impasse sur le match amical contre la Guinée, en août dernier, puis la joute officielle du 10 septembre contre le Mali, en raison de la menace de suspension qui pesait sur lui. Des absences qui avaient ouvert la voie à une polémique, attestant de l'existence d'un malaise entre le joueur de Valence et le sélectionneur national. Ce dernier qui a toujours défendu son principe d'incorporer des joueurs frais et utiles à son équipe est, désormais, devant un vrai dilemme. Titulariser un joueur qui joue peu en club serait préjudiciable à la sélection. Sur le terrain et dans le vestiaire. Réponse le 12 octobre à Ouagadougou.