Pour la première fois depuis la mise en place du dialogue tripartite, le patronat parlera d'une seule voix. Ainsi, la Coordination nationale du patronat a officiellement vu le jour hier à l'occasion d'un conclave tenu à l'hôtel Hilton à Alger. Abder Bettache - Alger (Le Soir) Prévue ce jour au ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, la mini-rencontre tripartite transformée en la circonstance en bipartite (le représentant du département de l'industrie s'est absenté) a eu lieu hier à l'hôtel Hilton. C'est le premier responsable de la nouvelle organisation patronale, en l'occurrence M. Rahim, président de l'Union nationale des investisseurs (UNI), qui a organisé au siège de son établissement cette rencontre. Un conclave qualifié par les observateurs de «dernière étape avant la tripartite du 10 octobre prochain». Outre les organisations patronales dont le FCE, le secrétaire général de l'UGTA a pris part à cette rencontre. Sidi Saïd, de par son expérience et des multiples rencontres tripartites et bipartites auxquelles il a pris part, a été, selon une source patronale, «d'un apport considérable pour le rapprochement des points de vues et visions des différentes organisations patronales, d'autant que l'UGTA a longuement plaidé le soutien de la relance industrielle et le produit national, qu'il soit public ou privé». Le patronat algérien a décidé à l'occasion de la tenue de cette tripartite de parler d'une seule voix à travers la mise en place d'une organisation patronale. En effet, les organisations patronales ont créé une coordination pour «aller en rang uni» à la prochaine tripartite prévue le 10 octobre prochain. A ce titre, on apprend que pas moins de quatre réunions ont regroupé les différentes organisations patronales du pays. Il s'agit de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), la Confédération algérienne du patronat (CAP), l'Union nationale des entrepreneurs publics (Unep), l'Association des femmes chefs d'entreprise «Savoir et vouloir entreprendre Seve», l'Union nationale des investisseurs (Uni) et la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa). La réunion d'hier a vu le «ralliement» du FCE à cette coordination et l'on n'exclut pas que l'honneur reviendra au président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) pour lire une déclaration au nom de toutes les organisations patronales. Il est à souligner que les doléances des organisations patronales sont liées notamment à «l'accès au crédit et au foncier industriel». L'accès aux marchés publics figure également parmi les doléances du patronat, notamment privé qui s'estime lésé par rapport aux entreprises publiques et les sociétés étrangères qui «bénéficient de contrats de gré à gré». La coordination revendique aussi la baisse de l'IRG, une plus grande flexibilité du code du travail et la promotion d'un partenariat public-privé.