Le nouveau ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, semble déterminé à mettre fin à une pratique qui s'est érigée, jusque-là, en règle générale dans ce secteur : lancer des projets et élaborer ensuite l'étude technique. En visite d'inspection jeudi dernier dans la wilaya de Médéa, Farouk Chiali a exprimé sa volonté de se pencher sur ce qui constitue le point noir du secteur des travaux publics, en l'occurrence : les études techniques pour la réalisation de projets. Il a, dans ce sens, affirmé qu'aucun projet ne sera plus lancé avant que l'étude technique ne soit entièrement élaborée. En effet, le secteur des travaux publics a beaucoup souffert de cette démarche contraire à toute logique, ce qui, d'ailleurs, est à l'origine des retards de livraisons de plusieurs infrastructures. C'est à l'exemple de l'autoroute Est-Ouest dont les travaux se sont arrêtés il y a quelques mois parce qu'ils ont été engagés sur la base d'une étude approximative, et aujourd'hui, nous constatons le même cas à hauteur de Skikda. Par ailleurs, le ministre a fait savoir que le budget initialement alloué pour des travaux de dédoublement du tronçon de la route nationale n° 01 Berrouaghia-Boughzoul sera maintenu et qu'aucune cagnotte supplémentaire ne sera accordée pour rattraper le retard enregistré dans la réalisation de ce projet. Toutefois, si Farouk Chiali a insisté sur le respect des délais, il a été également intransigeant sur la qualité des travaux et surtout la livraison de projets sans la moindre faille ou défaut. Enfin, il est à signaler que l'entreprise chinoise (CSCEC), chargée de la réalisation des travaux de dédoublement du tronçon Chiffa-Berrouaghia, a été sommée par le ministre d'apporter la preuve de sa capacité à assurer ce projet techniquement, ce qui à ses yeux relève d'un test favorable pour l'entreprise en question.