L'offre du foncier industriel s'améliorera davantage d'ici deux ans, grâce notamment à la réception progressive de 42 nouveaux parcs industriels dont l'aménagement intéresse essentiellement des groupements d'études algéro-étrangers. Hôte hier d'une conférence de presse, la directrice générale de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref ) a indiqué que le processus de réalisation de 42 nouvelles zones industrielles intégrées, d'une superficie totale de 9 572 ha et réparties sur 34 wilayas du pays, est en bonne voie. Ainsi, huit sites industriels pilotes et qualifiés de prioritaires, d'une superficie de 2 507 ha et répartis sur 8 wilayas, devraient être réceptionnés d'ici le premier trimestre 2014. En effet, les assiettes foncières relatives ont été libérées, les études ont été finalisées et les appels d'offres nationaux et étrangers restreints et relatifs à l'aménagement de ces zones ont été lancés en avril 2013. Les travaux de réalisation et d'aménagement de ces sites devraient être entamés durant le dernier trimestre 2013 après le choix des entreprises prévu en septembre. A ce propos, Mme Hassiba Mokraoui a indiqué que plusieurs entreprises étrangères, notamment européennes (du Portugal, de l'Italie, de l'Espagne et de la France), asiatiques (de Chine, Corée et Singapour) et arabe (d'Egypte) ont retiré les cahiers de charges. De fait, ces entreprises ont marqué leur intérêt à participer et à constituer des groupements avec des bureaux d'études algériens, indique la DG de l'Aniref qui est en train d'évaluer les soumissions présentées. Une liste de 10 autres sites complémentaires, situés dans 10 autres wilayas et d'une superficie de 2 526 ha, a également été retenue. A ce propos, Mme Mokraoui indique que les cahiers de charges relatifs ont été finalisés, et les appels d'offres devraient être lancés par la suite. «Lancer 42 zones industrielles intégrées en même temps est impossible», relève la DG de l'Aniref qui observe qu'«à chaque fois qu'un site est opérationnel sur le plan juridique et opérationnel, l'on lance (le processus)». Une démarche qui sera suivie pour la concrétisation du programme global d'aménagement industriel. Budgétisé à hauteur de 88 milliards de dinars, ce programme a été lancé dès 2012 et sa réception définitive est attendue dès 2017. Voire, le lancement d'un second programme n'est pas écarté, laisse entendre Mme Mokraoui qui indique que son établissement «pense déjà à une extension». Ce qui permettra certainement de consolider l'offre foncière industrielle, contribuer à satisfaire une demande néanmoins toujours pressante et répondre aux besoins des investisseurs. A ce titre, la dynamique enclenchée au niveau local, par le biais des Comités d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de régulation foncière (Calpiref) et permettant une meilleure visibilité, est appréciée positivement. Relevant la forte implication des walis avec lesquels «nous travaillons en étroite collaboration », dira-t-elle, Mme Mokraoui a indiqué que le bilan des opérations des Calpiref pour le premier semestre 2013, fait ressortir «une évolution notable» par rapport à l'année dernière et semble atteindre sa vitesse de croisière. A ce propos, l'on indique que 64 sessions ont été organisées au niveau de 43 wilayas, durant le premier semestre 2013. Soit 4 176 dossiers traités, en progression de 53% par rapport à la même période de 2012 où il a été dénombré 2 731 dossiers. L'on note également que les investissements industriels viennent en première position avec 2 239 dossiers, soit 54% des dossiers traités, et en progression par rapport aux premier semestre 2012 avec 853 dossiers, soit 31% du total. En outre, l'on note une répartition spatiale des investissements industriels relativement équilibrée même si les Hauts plateaux «dépassent» avec 49% le Nord du pays (44%) et que le Sud du pays occupe pour sa part une part appréciable, quoique encore «faible», avec 7%. Egalement, le bilan fait ressortir la diversification de la structure industrielle, avec un retour à l'investissement dans les industries manufacturières (textile, habillement, cuir et chaussures, bois et papier) en déclin durant les décades écoulées. Comme l'on note l'impact important des projets retenus, les investissements projetés compilés à partir des dossiers retenus représentent 112 milliards de dinars et une prévision de création d'emplois de l'ordre de 50 000 emplois directs. Et cela même si 20% des dossiers éligibles au Calpiref ont été rejetés, en fait reportés ou différés pour des motifs liés soit à l'indisponibilité foncière, l'insuffisance de maturation du dossier ou à cause du non achèvement des études ou de la non-conformité de l'activité prévue. Notons dans ce contexte qu'il reviendra aux Calpiref de décider quant aux choix des entreprises appelées par le biais du gré à gré à s'implanter dans 42 nouvelles zones industrielles projetées mais dont la gestion incombera à l'Aniref .