«Plus aucun logement ne sera distribué dans la wilaya d'Alger sans les commodités nécessaires et sans équipements publics d'accompagnement», promet le wali de la capitale qui a fait part de la réception prochaine de pas moins de 20 000 unités d'habitation réservées aux opérations de relogement. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) Mohamed Kébir Addou, qui intervenait hier, à l'ouverture d'une session ordinaire de l'APW d'Alger consacrée, deux jours durant (hier et aujourd'hui), à l'évaluation des rentrées scolaire et universitaire, l'étude et l'adoption du BP, l'étude du dossier de l'environnement et, enfin, l'étude et l'adoption du règlement intérieur de cette auguste assemblée, n'y est pas allé par trente-six chemins pour annoncer que plus aucun logement ne sera attribué tant que les travaux de voirie et de réseaux divers et les équipements publics, telles les écoles et les agences postales, ne sont pas effectués et n'accompagnent pas ces nouvelles cités d'habitation. Actuellement, ils sont près de 20 000 logements à être en voie de finition et seront réservés à la prochaine opération de relogement dans la capitale. Une opération que le wali veut s'entourer du maximum de conditions de réussite. D'où l'installation d'une commission de suivi au niveau de la wilaya avec des démembrements à l'échelle des circonscriptions administratives auxquels sont associés même les Sages et relais associatifs représentatifs au niveau des quartiers qui seront sillonnés par des inspecteurs. «C'est une opération importante, il faut que le logement aille aux vrais nécessiteux», soutient le wali qui invitera tous les intervenants dans l'opération à agir selon leur «conscience». Et de faire part, dans ce sens, de la révision du recensement effectué en 2007 à l'effet, selon lui, de «ne léser personne et d'actualiser les données». «Nombre de cellules familiales se sont, depuis, élargies et il ne s'agit pas pour nous de nous précipiter», ajoute-t-il. Mohamed Kébir Addou relèvera les nombreux cas de bénéficiaires de l'opération de 2011 qui ont vendu les logements dont ils ont bénéficié pour s'installer à Bab-Ezzouar. «Des gens qui ne sont pas dans le besoin ont eu affaire à la justice à l'effet de restituer les logements dont ils ont été attributaires», affirme-t-il, promettant prendre tout le temps pour étudier «soigneusement chaque dossier». Evoquant la restauration du centre historique d'Alger constitué de pas moins de 7 boulevards et 4 perpendiculaires, le wali explique le retard accusé dans le projet par le manque d'entreprises locales spécialisées dans ce genre de travaux qui exigent qualification et technicité. D'où, soutient-il, «le recours à des avis d'appels d'offres internationaux». Et là encore, il faudra, précise-t-il, «faire preuve de précaution en filtrant ces sociétés étrangères dont une, espagnole, a été tout simplement retirée de la course, l'enquête diligentée avec le concours de notre ambassade à Madrid ayant révélé sa non-qualification pour ce genre de travaux spécifiques». Et pour pallier cette indigence en la matière, le wali dit faire profiter des sociétés algériennes du savoir-faire étranger en installant un chantier-école. «On construit mais on aura recours un certain temps à la maintenance et à la réhabilitation.» Par ailleurs, le wali d'Alger a annoncé l'ouverture partielle, dans sa première tranche, de la promenade des Sablettes, avant la fin de l'année en cours, une réception initialement prévue pour juillet dernier comme promis par l'ancien ministre des Travaux publics, Amar Ghoul. Un report dû au souci d'associer à ce projet celui de l'aménagement de l'oued El Harrach et à la procédure lente d'acquisition de kiosques. Mohamed Kébir Addou a également fait part que la capitale bénéficiera d'un projet de CHU de 800 lits dont l'assiette a été déjà retenue.