La participation algérienne à la prochaine édition des coupes africaines interclubs pourrait se résumer aux deux clubs de l'Est, l'ESS, championne d'Algérie en titre, et le CSC, 3e du dernier challenge national. La proposition de Mohamed Raouraoua, président de la FAF, d'observer une «pause» pour des raisons «techniques, sportives et financières» n'ayant pas réussi à mettre les clubs qui ouvrent droit sur la même longueur d'ondes. Mohamed Bouchama- Alger- (Le Soir) Une semaine après la réunion Raouraoua-présidents des clubs de la Ligue 1, l'opinion sportive continue de s'interroger sur les «vraies raisons» qui ont poussé le président de la FAF à proposer cette «pause», en fait le retrait de nos représentants aux coupes africaines des clubs. Si les deux instances de notre football ont fait valoir «le calendrier surchargé» prévalant durant le premier semestre de l'année 2014, année du Mondial brésilien, d'autres motifs «moins objectifs» sont évoqués pour expliquer cette proposition de retirer nos clubs des deux épreuves organisées par la CAF. A savoir que depuis le dernier sacre de la JSK, en 1990, en coupe d'Afrique des clubs champions, rares sont ces clubs algériens à franchir la phase des poules en C1 et encore plus rares ceux en mesure de réussir à remporter la seconde initiée par la confédération en 2004, en l'occurrence la Coupe de la CAF. Une épreuve réservée aux bras courts du continent où l'ESS a failli connaître la gloire, en 2009, n'était un incroyable retournement de situation à Bamako, face au Stade malien. La décision de retirer nos clubs ne semble, en tout cas, pas plaire aux décideurs de la CAF d'Issa Hayatou pour qui l'absence des Algériens affaiblira à coup sûr la compétition continentale interclubs. Les sponsors des deux épreuves verront également d'un mauvais œil une telle optique pour un tournoi, déjà mis à mal, par la régression des clubs de la région UNAF à l'exemple du Zamalek, le Club Africain ou encore le WA Casablanca pour ne citer que ceux-là. En tout état de cause, à moins de trois semaines de l'élaboration des listes finales des équipes engagées aux deux épreuves de la CAF, une telle perspective (retrait des Algériens, Ndlr) continuera d'alimenter le débat aussi bien sur le plan médiatique qu'au sein des organes décisionnels du football continental. Ceci au moment où, en Algérie, le débat se résume à des ballons de sonde lancés par les responsables des 4 clubs ayant arraché le droit à la participation. Aussi, les dirigeants de l'ESS et du CSC avaient d'emblée exprimé leur désaveu du projet de la FAF de ne pas partir en conquête, Hamar ayant justifié cet engagement par l'expérience accumulée par le club de Aïn Fouara sur le continent alors que Boulhabib a fait valoir la contribution du bailleur de fonds du club (Tassili Airlines en l'occurrence) capable d'assurer une «bonne gestion» durant cette sortie africaine de l'équipe-phare de l'Antique Cirta. Par contre, les dirigeants de l'USMH ont préféré temporiser pour «mieux voir». La direction de Mohamed Laïb, vice-champion d'Algérie en mai dernier, attend toujours un signe de la part de ses sponsors et des pouvoirs publics. La trésorerie du club banlieusard étant «à l'heure actuelle incapable de subvenir aux frais onéreux des déplacements» en terre africaine. Un «forfait» des Harrachis est plus que probable en dépit de l'avis défavorable du staff technique conduit par Charef pour qui le retrait signifierait l'abandon d'une partie essentielle de son projet, soutenu par les fans de Sem-Sem, de mener le club vers les cimes. De son côté, le club des frères Haddad attendait la réponse de son coach, Roland Courbis «peu emballé» à l'idée d'une participation à une compétition qui apporte «beaucoup plus d'aléas que de bienfaits» aux clubs. Hier, c'est par la voix du président de la LFP, Mahfoud Kerbadj que l'USM Alger a annoncé son retrait de la coupe de la CAF. «L'USMA a renoncé à sa participation pour la prochaine édition de la Coupe de la CAF. Les dirigeants ont pris en considération la récente proposition faite par la Fédération algérienne (FAF)», déclarait hier à l'APS le premier responsable de l'instance dirigeante de la compétition. Du côté du club de Soustara, à l'heure où nous mettons sous presse, aucune notification officielle n'était encore envoyée à la FAF.