Point d'adéquation entre les secteurs formateurs et le monde du travail. Il existe même un fossé entre les deux mondes de l'aveu même du ministre du Travail qui plaide pour une amélioration de l'employabilité des personnes formées. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Point de plan d'urgence ni de mesures à prendre dans l'urgence mais une réflexion sur la meilleure approche à adopter pour améliorer les chances des personnes formées à s'intégrer dans le monde du travail. Benmeradi, qui assistait hier au séminaire sur «la gestion des ressources humaines et des compétences», a avoué que très souvent c'est un dialogue de sourds qui s'installe entre les demandeurs d'emploi et les entreprises qui recrutent. Pour y mettre un terme, le ministre du Travail propose la révision de la nomenclature des métiers en associant les recruteurs qui aideront à préciser davantage les profils recherchés. Interrogé sur l'impact du départ des personnes ayant atteint l'âge de la retraite sur le niveau des ressources humaines au sein des entreprises, Benmeradi répond qu'il était partisan de cette politique car le souci premier était celui de la lutte contre le chômage. Dans un souci de profiter de l'expérience des plus compétents d'entre les personnes admises, il est question à l'avenir d'instaurer un système de tutorat pouvant permettre à un jeune recruté dans le cadre du dispositif d'aide à l'emploi d'être sous la tutelle d'une personne ayant de l'expérience pour une durée de deux années. Une manière d'assurer la relève et de profiter pleinement du savoir-faire des plus anciens. Comment tirer profit de celui de la diaspora algérienne établie à l'étranger ? Pas de tapis rouge, indique Benmeradi puisqu'en terme d'attractivité, l'économie algérienne n'arrive pas à concurrencer celles des pays choisis par les nationaux. Tant que l'environnement général ne sera pas attractif et que la bureaucratie est érigée en mode de fonctionnement, la déperdition des compétences restera importante, assure Benmeradi qui, évoquant les récurrentes polémiques au sujet de la fiabilité des statistiques fournies par l'Office national de statistiques, a affirmé assumer totalement les analyses dudit office en matière de chômage. Benmeradi pense même que les statistiques de l'ONS en la matière sont «exagérées» car même si elles sont basées sur des normes internationales, il n'en reste pas moins que la définition du chômeur est quelque peu tronquée car ne peut être considéré comme tel que celui qui recherche activement du travail et pas celui qui, après avoir cherché, s'est finalement résigné. N. I. Organisation des mutuelles Le projet bientôt à l'APN Le projet portant organisation des mutuelles est pratiquement ficelé. Le texte sera «bientôt» présenté en Conseil des ministres avant d'être discuté à l'APN, expliquait hier le ministre du Travail qui rappelait que les mutuelles avait toute la latitude de proposer la retraite complémentaire à ses adhérents puisque l'Etat avait en charge l'organisation du système des retraites, à charge aux mutuelles de proposer la complémentarité.