L'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS) plaide pour le report du projet de révision constitutionnelle jusqu'après l'élection présidentielle d'avril 2014 qu'il faudra préparer avec tout le sérieux et la transparence requis. A l'appui de cette position, le parti de l'ancien ministre de la Pêche puis de l'Agriculture considère, dans un communiqué rendu public à l'occasion de la célébration du 59e anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de Libération nationale, que le pays traverse une crise économique, sociale et de valeurs jamais connue, même durant la décennie noire. Et à Noureddine Bahbouh de s'appesantir sur le «phénomène de la corruption et de la mauvaise gouvernance, de la politique de l'exclusion, de la marginalisation et l'option de l'allégeance adoptée dans le choix des compétences». L'UFDS considère le remue-ménage partiel opéré dans la première loi du pays en novembre 2008 de «non réglementaire» du fait, estime-t-il, qu'il a remis «en cause tout ce que le pays, peuple et gouvernement dans le cadre de la Constitution de 1996, a connu et a apporté un développement sensible aussi bien dans le volet politique que sécuritaire». Aussi, cette Constitution, celle de 1996, (ndlr), n'a-t-elle pas «barré la route aux aventuristes et stimulé le multipartisme». Réforme non réglementaire car ayant touché, également, aux «équilibres entre les pouvoirs» et a consacré le «monopole» du pouvoir avec annulation du principe de l'alternance et qui a été sur mesure pour un troisième mandat ouvrant la porte à un pouvoir à vie. Le parti de Bahbouh propose, enfin, en prévision de la présidentielle d'avril prochain, l'association de la classe politique et de la société civile dans le processus de préparation et d'organisation de cet important rendez-vous par la mise sur pied d'une commission nationale libre et souveraine qui aura à prendre en charge cette élection.