«Il n'y aura pas d'effondrement des stocks de pêche». C'est le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, qui l'a annoncé hier, lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale. «La ressource est là. Il n'y a pas d'effondrement des stocks», a-t-il rassuré, en s'appuyant sur les dernières évaluations de la ressource effectuée par le bateau de recherche algérien Grine-Belkacem, qui réalise deux recensements par an», a expliqué M. Ferroukhi sans donner de chiffres sur le stock évalué. Selon la même source, sur une biomasse estimée à 600 000 tonnes, le stock pêchable ne dépasse pas les 220 000 tonnes/an. Mais l'Algérie ne produit, en moyenne, que 110 000 tonnes annuellement. Pour préserver cette ressource et répondre à la demande croissante de poisson, les pouvoirs publics misent sur l'aquaculture qui devrait assurer une production de 70 000 à 80 000 tonnes par an dans les cinq prochaines années. «Au niveau mondial, un poisson sur deux provient de l'aquaculture. Chez nous, il y a des possibilités de développer l'aquaculture marine», a affirmé le ministre, soulignant la nécessité d'«accompagner les opérateurs qui veulent investir dans ce domaine». A propos des prix de la sardine qui fait souvent l'objet de spéculation, M. Ferroukhi a expliqué que la disponibilité de cette espèce de poisson sur le marché répondait au principe de l'offre et de la demande, lequel tient compte des périodes d'abondance et de baisse. La production du poisson bleu augmente durant la période allant de juin à novembre. Les prix de la sardine s'affichent alors entre 200 et 250 DA. Le ministre a souligné que le programme de réhabilitation des ports et d'abris de pêche, pour lequel le gouvernement a dégagé une enveloppe financière de 7 milliards de dinars, allait contribuer à améliorer la production qualitativement et quantativement. «Un travail est mené actuellement en collaboration avec le ministère du Commerce pour améliorer les circuits de commercialisation de ces produits», a-t-il indiqué. Concernant le thon rouge, M. Ferroukhi a souligné que l'Algérie est parvenue cette année, pour la première fois, à pêcher la totalité de son quota par le pavillon national. Le quota de l'Algérie pour la pêche au thon rouge en 2013 a été fixé à 143,83 tonnes (1,073%) sur les 13 400 allouées par la 18e réunion extraordinaire de la Cicta avec une allocation supplémentaire et temporaire de 100 tonnes/an au titre des années 2013 et 2014 en vue des révisions futures.