Kaddour Berradja quitte la présidence de la Cour suprême. Il a cédé sa place hier à Slimane Boudi, l'ex-président de la Commission nationale juridique de supervision des élections. Prélude à un mouvement dans le corps des magistrats ? Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Depuis hier, la Cour suprême a un nouveau président, en la personne de Slimane Boudi, l'ancien président de la Commission nationale juridique de supervision des élections. Un décret présidentiel signé hier à mis fin aux fonctions de Kaddour Berradja, nommé au poste en 2006, en remplacement de Mohamed Zeghloul Boutaghène. Le nouveau président de la Cour suprême s'est mis sous les feux de la rampe durant l'année 2012, lorsqu'il fut désigné président de la Commission juridique de supervision des élections locales et législatives. Sa nomination à la tête de la plus haute cour de justice se lit comme une récompense suite à l'accomplissement de sa mission en tant que président de la CNJSE. La commission, pour rappel, n'avait pas produit de rapport, ni émis des remarques qui auraient pu renforcer les soupçons de fraude à laquelle avait crié l'opposition. Dans les milieux de la magistrature, on soutient que Slimane Boudi doit beaucoup au ministre de la Justice, garde des Sceaux Tayeb Louh dans cette promotion. C'est, dit-on, sur proposition de ce dernier que le président de la République a décidé de mettre fin à la magistrature de Kaddour Berradja qui aura passé au total sept années à la tête de la Cour suprême. Il se dit aussi que les affinités sont vraiment menues entre Berradja et Louh qui fut de longues années président du Syndicat national des magistrats. Par ailleurs, sitôt le changement à la tête de la Cour suprême connu que d'aucuns supputent déjà sur un plus large mouvement dans le corps des présidents de cours et des procureurs généraux. Ce mouvement est entrevu à courte échéance, dans la semaine, osent certaines sources. Il toucherait également le procureur général d'Alger, Belkacem Zeghmati. En 2006, la nomination de Berradja avait conclu un mouvement partiel dans le corps de la magistrature, opéré, on s'en souvient, en juillet. Elle était intervenue également à la veille de l'ouverture de l'année judiciaire le 27 septembre 2006.