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Six candidats pour un fauteuil
Le conseil constitutionnel a rendu son verdict hier
Publié dans Liberté le 02 - 03 - 2004

Abdelaziz Bouteflika, Saïd Sadi, Ali Benflis, Fawzi Rebaïne, Louisa Hanoune et Abdallah Djaballah ont vu leur candidature validée par l’instance présidée par Mohamed Bedjaoui. Taleb Ibrahimi, Ghozali et Moussa Touati sont éliminés.
À l’issue d’une longue séance de délibérations, qui a couronné une semaine d’authentification des formulaires de souscription, le Conseil constitutionnel, présidé par Mohamed Bedjaoui, a validé naturellement la candidature d’Abdelaziz Bouteflika, mais aussi celle d’Ali Benflis, secrétaire général du FLN (issu du VIIIe congrès), de Saïd Sadi, président du RCD, de Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs, de Abdallah Djaballah, président d’El-Islah et de Fawzi Rebaïne, secrétaire général de AHD 54.
La surprise est venue incontestablement de la validation du dossier de ce dernier que nul n’avait réellement — à tort de toute vraisemblance — pris au sérieux.
D’ailleurs, le jour du dépôt des dossiers auprès du Conseil constitutionnel, les journalistes avaient de la peine à cacher leur étonnement à l’arrivée de ce candidat qu’on n’attendait pas, accompagné, notamment de sa mère, la moudjahida Fetouma Ouzeguène. Lui-même représente la famille révolutionnaire, puisqu’ il préside un parti au nom évocateur après avoir géré pendant longtemps l’Organisation nationale des enfants de chouhada. Fawzi Rebaïne rappelle, par quelques biais, l’incroyable candidature de Youcef El Khatib.
À penser que chaque scrutin présidentiel cautionne une candidature qui sort de la logique, de la même manière qu’il a besoin d’un postulant adoubé par les tenants du pouvoir et des candidats dans lesquels se reconnaissent les électeurs dans leurs différentes sensibilités politiques. Sadi pour les démocrates, Djaballah pour les islamistes, Louisa Hanoune pour les extrêmes gauches, Benflis pour les nationalistes. Ainsi, en dehors de Abdallah Djaballah, le président de la République, qui brigue un second mandat, n’aura à affronter aucun de ses anciens adversaires. Youcef El Khatib et Aït Ahmed n’ont montré aucun intérêt pour le prochain scrutin. Mouloud Hamrouche et Mokdad Sifi ont déclaré forfait avant d’amorcer le dernier virage. Taleb Ibrahimi n’a pas pu passer à travers les mailles du Conseil constitutionnel.
L’institution, présidée par Mohamed Bedjaoui, a rejeté, par ailleurs, trois dossiers qui ne respectaient pas une ou plusieurs conditions d’éligibilité exigées par la Constitution et la loi organique portant régime électoral. L’ancien Chef de gouvernement, Sid Ahmed Ghozali, est éliminé, pour la seconde fois consécutive, de la course électorale à l’étape de validation des candidatures. Contrairement à 1999, il s’est présenté pour le scrutin du 8 avril prochain soutenu par un parti (Front démocratique non agréé) et donc théoriquement une base militante.
Pourtant, il n’aura pas réussi non plus à collecter le minimum de 75 000 formulaires de souscription à sa candidature dûment valable.
Un autre chef de parti non agréé, Taleb Ibrahimi en l’occurrence, a été également disqualifié par le Conseil constitutionnel, car il n’a pas, selon des sources sûres, réuni le nombre requis de signatures dans vingt-cinq wilayas à raison de 1 500 paraphes au minimum dans chaque ville. Il semblerait que le président de Wafa (non agréé) ne s’est pas vraiment attelé à abattre tous les obstacles qui l’empêcheraient de postuler pour la magistrature suprême, tel qu’il l’a fait il y a cinq années. Il n’aurait consenti à déposer son dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel, qu’à quelques minutes à peine de l’expiration du délai réglementaire, et ce pour des raisons diverses dont des problèmes de santé liés à son âge (72 ans). L’invalidation de la candidature de Moussa Touati, président du FNA (Front national algérien), a quelque peu surpris en ce sens qu’il avait commencé à introduire son parti dans la cour des grands, grâce aux bons scores réalisés aux dernières élections législatives et locales.
Souhila H.
Élection présidentielle
Les candidats retenus réagissent
Saïd Sadi, président du RCD :
“Je m’engage à faire aboutir le combat démocratique�
“Cette réussite est due à toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés dans des conditions de pression et de menaces exceptionnelles pour m’accorder leur confiance. Je tiens tout d’abord à leur témoigner ma gratitude et à saluer leur courage. Ils savent qu’hier comme qu’aujourd’hui, je ferai tout pour transformer cette reconnaissance en alternative démocratique à laquelle nous avons tant donné. Je souhaiterais, par ailleurs, que les organisations professionnelles et syndicales accompagnent le renouveau politique qui se dessine en refusant de jouer le rôle dépassé d’organisations de masse que veut leur imposer Bouteflika. Les syndicats et les organisations de la société civile doivent respecter la pluralité politique de leurs membres en préservant leur stabilité et leur crédibilité. J’invite mes concitoyens à briser les chaînes de la peur en se mobilisant comme ils ont su admirablement le faire dans la résistance citoyenne qui a sauvé notre pays. La mobilisation massive et le contrôle actif par les citoyens le 8 avril sont une condition de neutralisation de la fraude et d’avènement de l’Algérie démocratique et sociale de Novembre et de la Soummam. Cet engagement, nous le devons à nos aînés qui ont libéré la patrie et à notre jeunesse qui demande à vivre dans la dignité, la liberté et le progrès dans son pays. Pour moi, la victoire d’aujourd’hui n’est qu’un palier dans un combat que j’ai entamé il y a bien longtemps et que je m’engage à faire aboutir quel qu’en soit le prix.�
Ali Benflis, SG du FLN :
“Je continuerai mon combat pour que les Algériens s’expriment�
“Le Conseil constitutionnel vient de rendre sa décision concernant la validation de candidatures à la prochaine élection présidentielle. Les délibérations du Conseil ont abouti à la non-recevabilité d’un certain nombre de candidatures. Cette décision a une origine et un contexte. Son origine est à rechercher dans les multiples entraves qui ont empêché le bon déroulement de l’opération de recueil des signatures avec, notamment, des pressions et des intimidations intolérables exercées sur les agents de l’administration et les citoyens. Quant à son contexte, on ne peut que le lier au climat général délétère qui préside à l’organisation du prochain scrutin que certains voudront transformer en plébiscite d’un autre temps. Un climat confus notamment par l’accaparement par le ministère de l’Intérieur des prérogatives du Conseil constitutionnel en matière de supervision de l’opération de recueil des signatures, ce qui a ouvert la voie à nombre de dépassements. Pour ma part, malgré l’adversité, je réitère ma volonté de continuer le combat pour permettre aux électeurs d’exprimer leur volonté souveraine, plus convaincu que jamais que le salut de l’Algérie passe inéluctablement par le respect de l’expression libre et citoyenne du peuple algérien.�
M. Kadri, membre du bureau national du MRN au nom de Abdallah Djaballah :
“On n’a jamais douté�
“On était à 100% sûr que notre candidat allait passer. On a fait un grand travail et on a présenté un dossier propre. À aucun moment, nous n’avions douté. Maintenant, on va rentrer en force en campagne et on va gagner grâce à Dieu et aux citoyens.�
DjelLoul Djoudi, chef du groupe parlementaire du PT au nom de Louisa Hanoune :
“C’est le fruit du travail du parti�
“Nous étions très confiants. Pour nous, ça ne constitue donc pas une surprise. On a présenté un dossier propre. C’est le fruit d’un travail du parti. Nous avions récolté les signatures dans les 48 wilayas et nous avions dépassé le seuil minimal dans 33 d’entre elles. Concernant le travail du Conseil constitutionnel, moi-même j’ai eu à visiter le lieu du tri, ce fut un travail de contrôle technique dans toutes ses phases. Il s’agit pour nous, aujourd’hui, d’élaborer un programme pour rentrer dans la campagne.�
M. Seddiki, chargé des relations avec les partis au nom de Fawzi Rebaïne, AHD 54 :
“On était sûr de passer�
“On était sûr de passer par rapport aux signatures, mais on ne connaissait pas si on allait passer le mur, vous comprenez.�
Propos recueillis par KARIM KEBIR et NADIA MELLAL


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