Le Ghana, battu hier par l'Egypte (2-1) au Caire, s'est toutefois qualifié pour le Mondial-2014 au Brésil au titre de son match aller remporté sur le score-fleuve de 6-1. Les hommes de James Appiah n'ont certes pas livré un match probant mardi contre l'Egypte, mais l'essentiel pour eux est acquis : forts de leur large victoire à l'aller, ils ont décroché la 3e qualification de leur histoire à une Coupe du monde. A l'inverse, le soutien du public du stade du 30 Juin au Caire — première enceinte ouverte au public égyptien pour un match international depuis les échauffourées de Port-Saïd le 1er février 2012 qui avaient fait 74 morts — n'aura finalement pas servi aux locaux. Autrement plus mordants et impliqués qu'à l'aller, les Pharaons auront juste eu la satisfaction de sauver l'honneur grâce à des buts de Zaki (25), puis de Nagy Gedo (84). Mais Kevin-Prince Boateng, entré en jeu à la 79e, a étouffé immédiatement les rêves égyptiens les plus fous en réduisant le score à 2-1 (89).Pour les Egyptiens, le défi était tout simplement trop pharaonique pour être relevé. Le Ghana, tout sourire, tient ainsi son billet pour le Brésil où il tentera de rééditer, voire de battre la meilleure performance de son histoire : un quart de finale perdu contre l'Uruguay aux tirs au but en 2010. Aucune équipe africaine n'a atteint les demi-finales. Mais les partenaires du Marseillais André Ayew, qui est sorti sur blessure à la 55e, devront pour cela se montrer moins nonchalants que mardi soir face à l'Egypte. En revanche, pour les Pharaons, la malédiction en qualification à la Coupe du monde continue : ils n'ont plus disputé cette épreuve depuis 1990. Des échecs à répétition étonnants dans la mesure où le football égyptien est par ailleurs très vivant : vainqueur de trois Coupe d'Afrique des Nations d'affilée (2006, 2008 et 2010), l'Egypte peut aussi se targuer d'avoir un club double champion de la Ligue des champions d'Afrique avec Al-Ahly.