La situation des livres scolaires, l'occupation de logements par certains retrait�s ayant d�j� b�n�fici� de logements sociaux, la d�livrance de d�rogations d'�ge pour certains au d�triment des enfants des enseignants, la suspension abusive de certains responsables de circonscription ainsi que plusieurs irr�gularit�s constat�es au sein de l'Inspection acad�mique d'Alger auraient pouss� le ministre de l'�ducation nationale � exiger des comptes du premier responsable de ce secteur. Des milliards vers�s dans des comptes personnels L'argent des livres vendus pour le compte de l'ann�e scolaire 2003-2004 n'est toujours pas rentr� dans les caisses du moins pour la majorit� des �tablissements. La mise en garde du ministre de l'�ducation nationale lors du dernier conclave avec les directeurs de l'Education des 48 wilayas ainsi que le dernier d�lai accord� par le premier responsable de cette op�ration �M. Manuel national� ne sont pas malheureusement pris en consid�ration par certains patrons de ce secteur au niveau de wilaya. A Alger, apr�s enqu�te diligent�e par la tutelle, il s'est av�r� que certains chefs d'�tablissement ont carr�ment vers� l'argent des livres au titre de l'ann�e scolaire 2003-2004 dans leur compte personnel. Des centaines de d�rogations d'�ge abusives Au sein de l'Inspection acad�mique de la capitale, la plus importante du restant des Directions de l'�ducation du pays, des centaines de d�rogations auraient �t� attribu�es abusivement � des gens hors secteur et surtout � des commer�ants, et ce, au d�triment des enfants des travailleurs de l'�ducation, selon une source proche de l'Acad�mie d'Alger. Alors que le patron du secteur de la capitale aurait donn� des instructions aux chefs d'�tablissement de ne plus accepter des d�rogations �manant des directeurs centraux du minist�re de l'�ducation, des centaines de d�rogations d'�ge auraient �t� attribu�es par l'inspection � des enfants dans l'�ge ne d�passe m�me pas les cinq ann�es. Des enfants n�s entre juin et d�cembre ont b�n�fici� de ces d�rogations, alors que l'instruction minist�rielle stipule que �seuls les enfants n�s entre le 1er janvier et 31 mars de l'ann�e 1998 pourraient en b�n�ficier�. A ce sujet, des chefs d'�tablissement et des inspecteurs auraient saisi le ministre de l'�ducation avec � l'appui des photocopies de ces d�rogations d'�ge abusives. Expuls�e de son logement de fonction sans motif En application aux directives du ministre de l'Education nationale concernant la lib�ration des logements de fonction et d'astreinte occup�s ill�galement par des retrait�s et des personnes n'ayant aucun lien avec le secteur, l'Inspection acad�mique d'Alger aurait pris toutes les dispositions afin de proc�der � leur expulsion. Mais le hic est que la majorit� de ces retrait�s ayant de surcro�t b�n�fici� de logements sociaux ne sont aucunement inqui�t�s. Au contraire, depuis l'ann�e derni�re, plusieurs ASE et m�me des infirmi�res auraient b�n�fici� des logements de fonction au d�triment des ayants droit, selon la m�me source. Au lyc�e Emir-Abdelkader � Alger, c'est la surveillante g�n�rale qui aurait �t� invit�e sous huitaine par l'inspecteur d'acad�mie � quitter les lieux, alors qu'elle se trouve en fonction. Donc, elle ouvre droit � un logement de fonction. Les syndicalistes du CLA d�noncent l'attribution ill�gale des exeats Les syndicalistes du Conseil des lyc�es d'Alger se sont indign�s contre l'attribution des exeats par certains proviseurs abusivement et ce, de gr� � gr� sans passer par une d�cision de la tutelle. Le secr�taire g�n�ral du CLA qui s'est exprim� sur cette situation avait indiqu� �je ne suis pas contre la r�int�gration des lyc�ens expuls�s mais contre la mani�re. On aurait souhait� que cela se fasse l�galement et avec des autorisations de la tutelle �. Aujourd'hui, il y a plus de 3 000 lyc�ens qui ont pu d�crocher des exeats ill�galement, et ce, au d�triment de ceux qui y ouvrent v�ritablement droit. Les syndicalistes sont all�s encore plus loin pour d�noncer certains cas de passage d'une classe � une autre, et ce, sans la note exig�e pour le passage. Des dizaines de coll�giens avaient b�n�fici� des passages de surcro�t avec une note de moins de 5 sur 20. C'est inadmissible, disent certains, car les enfants ayant d�croch� un 9 et plus sur 20 n'ont pu malheureusement b�n�ficier de cette faveur. La FNTE (UGTA) au secours des chefs d'�tablissement suspendus La d�cision de l'inspecteur de l'Acad�mie d'Alger de suspendre les chefs d'�tablissement qui ont d�sert�s leur poste � la veille de l'A�d, c'est-�-dire samedi dernier, aurait �t� annul�e, selon une source proche du minist�re de l'Education nationale. En effet, c'est sur intervention des syndicalistes de la F�d�ration nationale des travailleurs de l'�ducation (FNTE) affili�s � l'UGTA qu'une trentaine de chefs d'�tablissement auraient �t� r�int�gr�s � leurs postes. Les syndicalistes estiment que la d�cision prise par l'inspecteur de l'Acad�mie d'Alger serait s�v�re dans la mesure o� la majorit� de ces responsables est ancienne. Dans ce contexte, il semblerait que Benbouzid soit sur le point de pardonner � tous les enseignants ayant fui leur poste, notamment ceux habitant l'int�rieur du pays � condition que les heures de travail soient r�cup�r�es un autre jour pour ne pas p�naliser les �l�ves. Une cessation de fonction la signature du PV Certaines pratiques au sein de l'acad�mie d'Alger sont malheureusement toujours d'actualit�. En effet, l'ann�e derni�re, le directeur du personnel de cette structure limog� de son poste sur rapport de son responsable pour avoir refus� de faire auditionner ill�galement en commission de discipline un proviseur d'un lyc�e et refus� de r�int�grer une femme d'un ex-ministre en disponibilit� depuis sept ann�es et de la mettre � la place d'un autre en fonction, paye les frais et se retrouve sans poste. Fort heureusement pour lui, le ministre de l'Education est revenu � de meilleurs sentiments, et ce, apr�s une enqu�te diligent�e personnellement aupr�s l'Inspection acad�mique d'Alger. Il s'est av�r� que c'est l'inspecteur de l'acad�mie qui aurait �gonfl� le rapport. Le directeur du personnel qui, disent-ils, a fait le m�nage au sein de cette structure d�rangeait beaucoup. Malheureusement, ces pratiques sont signal�es au niveau du m�me responsable, puisque un inspecteur d'une circonscription de l'Alg�rois aurait pay� les m�mes frais que ledit responsable. Sollicit� pour faire partie du staff du Centre national de documentation p�dagogique (CNDP) avant que ce dernier ne d�croche m�me l'accord aupr�s de cet organisme d�pendant du minist�re de l'Education nationale, il se voit mut� par l'inspecteur d'acad�mie et sa cessation de fonction �tablie en un temps record sans m�me qu'il signe son proc�s-verbal au sein de la nouvelle structure. L'affaire se trouve actuellement sur le bureau de Benbouzid. Enqu�te r�alis�e par Hani Mosteghanemi