Le minist�re de l'Education nationale en collaboration avec la F�d�ration du sport scolaire a organis� mercredi dernier � l'h�tel Mouflon d'or de Ben-Aknoun, une c�r�monie de remise de cadeaux et de distinctions de l'Ordre de m�rite aux 20 proviseurs et 10 directeurs de CEM. Mohamed Djadi- Alger (Le Soir) - D'embl�e, Boubekeur Benbouzid a insist� sur les r�sultats de fin d'ann�e comme il a annonc� certaines mesures dont le cahier des charges qui sera instaur� pour obligation de r�sultats pour les chefs d'�tablissements et ce, dans le cadre du statut de l'enseignant. Le ministre a tenu � f�liciter les laur�ats de cette journ�e, ainsi que d'autres chefs d'�tablissements qui ont r�alis� �galement de bons r�sultats. Cette c�r�monie de remise de distinction aux hommes du savoir sera poursuivie dans les prochains jours au niveau des directions de l'�ducation, selon Benbouzid. Evoquant les r�sultats, le conseil des ministres qui a appr�ci� ces premiers fruits tout en exigeant du d�partement de Benbouzid l'obligation d'atteindre le taux de 70% de r�ussite au baccalaur�at dans le cadre de la r�forme du syst�me �ducatif initi� par le chef de l'Etat. L'Etat � travers le conseil du gouvernement met tous les moyens n�cessaires pour r�colter plus de r�sultats. �Pour atteindre cet objectif, il faut travailler davantage�, dira le premier responsable du secteur. Benbouzid a �galement transmis une circulaire � toutes les directions de l'�ducation afin d'organiser ses s�minaires r�gionaux pour d�battre des probl�mes rencontr�s sur le terrain. Evoquant la formation des enseignants pour atteindre le dipl�me universitaire, une enveloppe de 50 milliards a �t� d�bloqu�e cette ann�e pour prendre en charge les 10 000 enseignants. Dans le m�me contexte, Benbouzid a indiqu� que gr�ce � la commission nationale des �uvres sociales que pr�side Farid Benameur, chaque stagiaire aura son propre micro-ordinateur et ce, dans le cadre de la r�forme. Pour ce qui est de l'Internet, c'est l'Etat qui prendra en charge �galement l'enveloppe en question. �Nous lutterons pour am�liorer les conditions socioprofessionnelles de l'enseignant et l'instauration d'un statut de l'enseignant qui d�termine les pr�rogatives et les devoirs de l'instituteur �, lancera aux pr�sents le ministre. Revenant sur la c�l�bration de cette Journ�e mondiale de l'enseignant et en plus du dipl�me d'honneur et la distinction de l'Ordre de m�rite ainsi que les deux micro-ordinateurs remis aux laur�ats, Boubekeur Benbouzid a d�cid� d'offrir un voyage d'une semaine � Istanbul en Turquie pour les soixante laur�ats. En somme, c'est la wilaya de Relizane qui a d�croch� plus de distinctions avec ses bons r�sultats enregistr�s au niveau de neuf �tablissements scolaires contre 05 pour Alger, 03 pour Mascara, 02 pour A�n-Defla et 02 pour Tiziouzou et enfin, un �tablissement pour Guelma, Sa�da, B�ja�a, M�d�a, Tlemcen, Annaba, Oran, Skikda et Bouharoun (W.Tipasa). En somme, lors d'un point de presse anim� � la fin de la c�l�bration de cette journ�e mondiale de l'enseignant, Benbouzid a indiqu� qu'il n' y a pas de manque de manuels scolaires. L'ONPS d�tient un surplus de 30%. A propos du cas de la capitale, le ministre de l'Education nationale incombe le manque � �un disfonctionnement au sein de l'Acad�mie�, d� aux changements op�r�s par l'inspectrice � certains postes de responsabilit�. Ce remaniement a de ce fait perturb� l'approvisionnement en livres dans la majorit� des �tablissements de la capitale. M. D AFFAIRE DES 14 PROVISEURS REVOQUES Des sanctions en fonction de la gravit� de la faute Au moment o� le syndicat autonome de l'Union nationale du personnel de l'�ducation et de la formation (UNPEF) s'appr�te � se �bagarrer� avec le minist�re de l'Education nationale suite � la suspension des 14 chefs d'�tablissement du secondaire, une source proche de la tutelle pr�cise qu'aucune d�cision n'est prise par Boubekeur Benbouzid. C'est la commission de discipline de la tutelle qui prendrait les sanctions. Les premi�res mesures prises par le ministre de suspendre les 14 proviseurs sont dues aux mauvais r�sultats enregistr�s durant ces trois derni�res ann�es � l'examen du baccalaur�at. Une d�cision provisoire, en attendant les conclusions de la commission de discipline. A ce propos, le syndicat de l'UNPEF que pr�side M. Ider, proviseur d'un lyc�e de la capitale, n'est pas all� par le dos de la cuill�re pour tenter de se �bagarrer� avec la tutelle afin d'exiger leur r�int�gration imm�diate. Selon ce syndicat, les mauvais r�sultats obtenus n'incombent pas aux proviseurs, car ce sont les diff�rentes gr�ves organis�es par les deux syndicats autonomes, qui ont �t� la cause de cet �chec. Le ministre de l'Education nationale a d�clar� mercredi dernier lors de la c�l�bration de la Journ�e mondiale de l'enseignant que le proviseur est un commis de l'Etat. �Pas de syndicat chez les chefs d'�tablissement. Le proviseur, le directeur du CEM et le directeur du primaire sont tous des commis de l'Etat et ils doivent �tre jug�s en fonction des r�sultats obtenus � chaque fin d'ann�e scolaire �, soulignera-t-il. Evoquant la naissance d'une commission nationale autonome pour d�fendre les int�r�ts des proviseurs, notre source affirme que chaque proviseur doit r�pondre devant sa tutelle de ses r�sultats. Les proviseurs ne doivent pas cr�er un syndicat, leur militantisme, ce sont les r�sultats et le travail sur le terrain. Pour ce qui est du pr�sident de l'UNPEF qui serait juge et partie, (proviseur et pr�sident d'un syndicat), il semblerait, selon notre source, qu'il n'est pas habilit� � se constituer en syndicat d'autant plus qu'il est proviseur en fonction. Il serait d'ailleurs menac� afin de r�pondre � ces agissements et surtout sur les derniers r�sultats r�colt�s par son �tablissement. Enfin, nous apprenons que dans l'affaire de la suspension des 14 proviseurs, seuls quatre auraient �t� r�voqu�s, alors que la majorit� a �t� sanctionn�e d'un simple avertissement. Pour le reste, ce sont des mutations vers d'autres �tablissements. En somme, les conclusions officielles de cette affaire seront connues dans les tout prochains jours. M. D. Le SNTE se solidarise avec les enseignants Le Syndicat national des travailleurs de l'�ducation (SNTE) de la wilaya d'Alger, a, dans un communiqu� rendu public � l'occasion de la Journ�e mondiale de l'enseignant, a, estim� que les conditions socioprofessionnelles des travailleurs de l'�ducation nationale en g�n�ral et ceux des enseignants en particulier sont loin d'�tre satisfaisantes. Parmi les points cit�s dans le communiqu� caract�risant la rentr�e scolaire on note la d�perdition scolaire, le dialogue, l'information et les �uvres sociales. Au premier point, le SNTE �voque la rentr�e scolaire 2005-2006 qui a �t� caract�ris�e par l'anarchie dans la distribution des manuels scolaires encourageant le march� noir, la remise en retard des programmes poussant les enseignants � prendre connaissance des contenus en m�me temps que l'�l�ve, le retard dans le renouvellement des contrats pour les enseignants sur des postes vacants, le non-virement des indemnit�s de surveillance et de correction aux travailleurs de l'�ducation ayant pris part aux examens du BEF et du bac pr�vus respectivement aux mois d'ao�t pour les enseignants et septembre pour les autres cat�gories et ce, malgr� les promesses de la tutelle. Le deuxi�me point �voqu� par la section d'Alger du SNTE a �t� la d�perdition scolaire. Les luttes internes signal�es au sein de l'inspection acad�mique de la capitale ont influ� sur une r�elle prise en charge des �l�ves exclus � l'�ge de moins de 16 ans. Ils sont un grand nombre qui ne sont pas r�int�gr�s � ce jour, alors que lors de l'ann�e scolaire 2004-2005, plus de 5 000 �l�ves ont �t� r�int�gr�s par la direction de l'organisation p�dagogique. Pour ce qui est du dialogue, le SNTE estime que les solutions aux probl�mes des travailleurs du secteur ne peuvent �tre trouv�es sans l'ouverture d'un dialogue franc et ce, avec tous les syndicats contrairement � ce qui se fait au niveau de l'inspection acad�mique d'Alger. L'absence d'une cellule d'information au niveau de l'inspection est un excellent syst�me, notamment dans le cadre de la r�forme du syst�me �ducatif. Enfin, le SNTE qui estime que les �uvres sociales ne doivent pas �tre g�r�es par l'UGTA revendique la prime du cartable qui a disparu cette ann�e et celle li�e �galement aux f�tes nationales, se solidarise avec l'ensemble des travailleurs de l'�ducation auxquels il souhaite bon Ramadhan et bonne f�te. Le SNTE d�clare que la r�forme qu�il soutient, ne peut r�ussir sans que la situation socioprofessionnelle de l'enseignant soit am�lior�e. M. D. Journ�e de l'enseignant dites-vous ? Comment voulez-vous �voquer la c�l�bration de la Journ�e mondiale de l'enseignant, alors que des dizaines d'instituteurs sont confront�s � des probl�mes tant socioprofessionnels qu�administratifs ? Comme cette enseignante dans une �cole primaire � R�gha�a et dont le logement de fonction, qu'elle occupait, a �t� d�t�rior� par un incendie et qui n'a cess� de faire des allers-retours avec son b�b� de deux mois entre l'inspection acad�mique d'Alger et le si�ge de la wilaya d�l�gu�e de Rouiba afin d'�tre re�ue et prise en charge. Ni le wali d�l�gu� (nouvellement install�) ni encore moins l'inspectrice de l'acad�mie d'Alger n'ont pu lui r�gler son probl�me. Cette enseignante rencontr�e dans les couloirs de l'acad�mie d'Alger avec un contrat en bonne est due forme faisait les allers-retours afin d'obtenir un rendez-vous avec la premi�re responsable de l�Inspection acad�mique. Rendez-vous qui semble �tre impossible, selon certains de ses conseillers au niveau du cabinet. Cette jeune maman � qui, le chef d'�tablissement de CEM de Souidania refuse l'installation et la prise de fonction, alors qu'elle est � sa cinqui�me ann�e au sein de cet �tablissement. Ces deux cas m�ritent vraiment une attention particuli�re de la part de nos responsables. C'est de cette fa�on qu'on peut dire que l'enseignant peut c�l�brer r�ellement la Journ�e mondiale de l'enseignant.