Le tant attendu congrès du RND, le 5e de rang, qui s'ouvre demain, consacrera désormais l'après-Ouyahia dont la page sera tournée à l'occasion. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) Ce rendez-vous organique qui s'étalera sur deux jours à l'hôtel El-Aurassi sera de pure forme car les cartes semblent avoir été ficelées d'ores et déjà avec la succession plus que certaine du second homme de l'Etat à l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia à la tête du parti. Et les réunions de la commission nationale de la préparation de ce congrès, dont la troisième et dernière a eu lieu hier, sont de nature à apporter les ultimes retouches pour que rien ne vienne «perturber» le congrès. Car il ne fait aucun doute que l'actuel secrétaire général intérimaire sera conforté dans son poste de premier responsable du RND, lui que les congressistes ont «fortement sollicité lors des congrès régionaux» au nombre de neuf pour ce faire, comme le dira la chargée de la communication au sein de l'exécutif provisoire du parti, Nouara Djaffar, qui tiendra à préciser, néanmoins, que les portes à la candidature au poste de secrétaire général sont ouvertes à tout militant, une commission de candidature sera, d'ailleurs, mise sur pied lors des travaux du congrès. Dans son discours d'ouverture de cette ultime réunion de ladite commission de préparation de ce congrès, Abdelkader Bensalah parlera d'une très grande victoire enregistrée dans le long processus de ce congrès et a parlé d'un grand pari gagné au bout d'une crise qui a failli, reconnaîtra-t-il, «avoir raison du parti» et le faire ainsi sortir d'une «spirale conflictuelle». Et le président du Sénat d'avouer que le RND était à seulement un pas de «l'effondrement», louant, au passage, le mérite des militants grâce auxquels la crise a été surmontée et dépassée, convaincus de la nécessité de «bannir l'exclusion, la marginalisation et les décisions unilatérales en tenant compte des défis qui se posent au pays tant à l'intérieur qu'à l'extérieur». Cela, avant que Bensalah ne considère que ce congrès sera une occasion pour le parti de «recouvrer sa sérénité» avec plusieurs paris qui lui sont assignés. Dont la redynamisation des structures du parti, le rajeunissement des rangs et surtout la préparation des échéances politiques dont la prochaine, l'élection présidentielle d'avril 2014. Et fort à propos, le patron intérimaire du RND fera montre, comme depuis toujours, de «prudence» en n'évoquant point cette option de quatrième mandat pour Abdelaziz Bouteflika, se contentant de réitérer le soutien «sans ambages» du parti au programme du président de la République. Un choix dicté, arguera-t-il, par le «souci de stabilité et de développement du pays». Et de promettre, pour ce faire, «une implication plus soutenue et un effort supplémentaire dans la campagne électorale». Mais Bensalah se fera «prudent» quant à l'option du 4e mandat pour Bouteflika. Ce quatrième congrès du RND, qui se tiendra sous le slogan «Un autre pas vers l'avenir et l'espoir», verra la participation de 1 419 délégués dont l'ex-secrétaire général Ahmed Ouyahia, qui, comme le précisera, Djaffar, «sera invité en cette qualité».