L'am�nagement urbain et l'am�lioration du cadre de vie dans certaines cit�s de la ville du Vieux- Rocher, beaucoup plus proche du monde rural que des agglom�rations urbaines, ne cessent de provoquer la col�re, somme toute, justifi�e des citoyens. La col�re �tait � son comble, mercredi dernier, quatri�me jour de l'A�d El- Fitr, dans certains quartiers populaires et cit�s, �prouv�s par les trois jours de pluie battante qui s'est abattue sur la ville. Les routes et ruelles menant vers et � l'int�rieur des cit�s Guemmas et Douar La�tache sont impraticables. La gadoue est depuis des ann�es l'�l�ment cl� d'un d�cor o� mis�re, �gouts � ciel ouvert, chantiers inachev�s, obscurit� se c�toient au quotidien. Ce mercredi-l�, le vent de la protesta souffla en deux temps. En premier lieu, � Gammas. Tr�s vite, le d�cor a chang� : circulation coup�e, pneus br�l�s, barricades de fortune. Il aura fallu plusieurs heures pour que les choses rentrent dans l'ordre. Puis c'est au tour des habitants de Sissaoui d'exprimer pour la �ni�me fois le besoin urgent d'une passerelle m�tallique afin que leurs enfants traversent l'autoroute sans danger. Notons que plusieurs d�c�s dans des accidents de la circulation sont signal�s dont 22 personnes rien que pour le mois de Ramadhan. Quelle lecture peut-on faire de manifestations de col�re justes et justifi�es qui se r�p�tent depuis plusieurs ann�es, si ce n'est celle du d�sespoir g�n�ralis� d'une population exc�d�e par le laisser-aller des pouvoirs publics et l'incomp�tence des "�lus du peuple" beaucoup plus soucieux de fructifier leurs affaires que du d�sarroi des laiss�s-pour-compte. Restons-en l� et laissons pour le moment "le puits avec son couvercle", comme le dit si bien l'adage bien de chez nous. Il aura suffi que Dame Nature change d'humeur pour que les routes d�j� en pi�tre �tat deviennent impraticables, les bouches d'�gouts obstru�es, les maisons inond�es... Combien de familles ontelles �t� surprises dans leur sommeil par les eaux en furie ? M. Tahar Sekrane ne martelait-il pas il y a quelques mois que Constantine �tait une ville sale ? Que dire d�s lors de l'�clairage public inexistant ou d�fectueux obligeant le citoyen � marcher dans l'obscurit� et �tre � tout moment victime d'une agression ? D'autant plus que dans le cadre de la loi de finances compl�mentaire 2003, un important projet d'am�nagement urbain pour Constantine avec une enveloppe financi�re consistante a �t� retenu. Il �tait destin� � la r�fection des routes, l'�clairage public, l'assainissement, l'am�lioration du cadre de vie, etc. Hormis le re-carlage des "grandes" avenues Abane - Ramdane et Belouizdad... le reste a �t� laiss� aux calendes grecques. Jusqu'� quand ?